Le fabricant italien de pneus Pirelli a annoncé mercredi que les discussions visant à apaiser les tensions avec son principal actionnaire, le groupe chinois Sinochem, se sont conclues sans aboutir à un accord.
Pirelli, ainsi que son deuxième actionnaire, l'italien Camfin, estiment que la participation de Sinochem freine les ambitions du groupe pour se développer aux États-Unis, où certains élus s'opposent à l'approbation de projets soutenus par des entreprises chinoises.
En avril, Pirelli avait déclaré que la décision du gouvernement italien, en 2023, d'activer les « golden powers » au sein de l'entreprise signifiait que Sinochem n'en avait plus le contrôle. Toutefois, le groupe chinois a contesté cette affirmation.
Mercredi, Pirelli a indiqué qu'à l'issue des négociations, « les propositions formulées par Pirelli à Sinochem ont en réalité été rejetées ». Le groupe n'a pas précisé la nature de ces propositions.
Pirelli réalise plus de 20 % de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord.
Au premier trimestre, le groupe a enregistré un résultat opérationnel ajusté (EBIT) de 279,8 millions d'euros (313,4 millions de dollars), en hausse de 6,5 % sur un an, dépassant ainsi le consensus des analystes qui tablaient sur 270 millions d'euros, selon les données fournies par l'entreprise.
Pirelli, fournisseur exclusif de pneus pour la Formule 1, a également confirmé ses prévisions pour 2025, mais a précisé que si la position actuelle des États-Unis sur les droits de douane persistait, son EBIT ajusté devrait se situer dans le bas de la fourchette annoncée.
(1 $ = 0,8928 euros)