Le fructueux secteur des maisons de retraite est dans le collimateur de l'Etat. Dans une interview au Parisien samedi, Michèle Delaunay, la ministre chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie a exprimé sa volonté, d'"agir" sur les tarifs des maisons de retraite et de les encadrer. La réforme de la dépendance des personnes âgées était l'une des promesses de campagne de François Hollande. Résultat, Orpéa, le numéro un de la prise en charge globale de la dépendance dévisse de 6,08% à 30,56 euros à la Bourse.

La ministre chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie juge les tarifs des maisons de retraite "inaccessibles" pour les classes moyennes. Faisant l'analogie avec l'encadrement des prix des logements orchestré par la ministre du logement Cécile Duflot, Michèle Delaunay a indiqué souhaiter agir sur les tarifs, les coûts et les aides de l'Etat.

Selon CM-CIC, qui reste à l'Achat sur le secteur, une telle réforme pourrait avoir des effets défavorables pour la qualité de la prise en charge sous ses aspects coûts et capacités d'accueil. Néanmoins, les marges de manoeuvre du gouvernement, quant à un encadrement des prix des prestations dans le secteur des établissements de soins, sont réduites, souligne le broker.

CM-CIC rappelle que les ouvertures de nouveaux lits ont été limitées ces dernières années par les gouvernements successifs, restreignant de ce fait la concurrence sur le secteur. En outre, l'hypothèse d'une limitation des tarifs devrait fragiliser le financement des futurs développements de l'offre de lits par le secteur privé au cours des prochaines années.

Selon les déclarations de président de la République de vendredi, la loi sur la dépendance devrait être finalisée d'ici la fin de l'année.