La proportion des votants qui ont dit oui est de l'ordre de 96%, représentant 65,6% du capital, au vu des résultats préliminaires. Le décompte définitif est attendu vendredi.

La fusion de 9,4 milliards de dollars requiert également le vote positif de 75% des actionnaires de Deutsche Börse d'ici mercredi prochain, ainsi que l'aval de la Commission européenne.

L'opérateur boursier allemand Deutsche Börse s'est réjoui de l'issue de ce scrutin mais pas son comité d'entreprise qui a recommandé aux actionnaires de ne pas voter une transaction qui, à son avis, "pénalise" la société.

Pour lui, elle revient à une "OPA inversée", qui n'accorde pas assez de considération aux intérêts des actionnaires de Deutsche Börse.

A quoi, le directeur général de Nyse Euronext Duncan Niederauer répond: "Je n'ai pas rencontré un seul actionnaire de Deutsche Börse qui ne soutienne pas la transaction".

Les deux places affirment que la fusion entre les deux opérateurs est une opération d'égal à égal. Duncan Niederauer doit être directeur général de la nouvelle entité mais Deutsche Börse doit avoir 10 des 17 membres du conseil d'administration. En outre ses actionnaires auraient 60% à peu près de l'entreprise qui serait enregistrée aux Pays-Bas.

Le rapprochement entre les deux places a été annoncé en février dans le cadre d'un vaste mouvement de concentration dans le secteur.

Nyse Euronext avait fait l'objet d'une contre-offre de Nasdaq OMX Group et de son associé IntercontinentalExchange en avril, mais les deux groupes ont fait marche arrière après le rejet de cette opération par le département américain de la Justice, pour des motifs de concurrence.

L'action Nyse Euronext gagnait près de 3% à mi-journée. Deutsche Börse a terminé en hausse de 2,4%.

Parisoth Bansal et Ann Saphir, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Danielle Rouquié