Meilleure semaine pour l’Euro depuis 16 ans
Avec un gain de 4.4% face au dollar la semaine dernière, l’euro a signé sa meilleure performance hebdomadaire depuis 2009. Une hausse qui s'explique par la fin annoncée de la rigueur budgétaire en Allemagne, qui prévoit de dépenser 500 milliards d'euros sur 10 ans dans ses infrastructures, et d'augmenter significativement les dépenses pour la défense. C'est positif pour l'euro car cela permet d'anticiper, à moyen terme, plus de croissance en Allemagne et donc en Europe. Ce qui signifie aussi moins de baisses de taux de la BCE. Dans le même temps, du côté du dollar, il y a de plus en plus de craintes sur une possible récession américaine.
C'est un revirement total puisqu'il y a seulement quelques semaines, tout le monde évoquait un retour à la parité – expérimenté pour la dernière fois en 2022, alors que l'Europe était en pleine crise énergétique et que les craintes de récession étaient très fortes. Mais le narratif a complètement changé et en deux mois, l'eurodollar est passé de 1.02 à 1.09. Et désormais beaucoup de grandes banques américaines ont des objectifs au-delà des 1.10. Les stratégistes de Bank of America, par exemple, estiment que l'eurodollar pourrait atteindre les 1.15 d'ici à la fin de l'année, un niveau plus vu depuis la fin 2021.
Méga pertes pour les méga caps
Le sell-off se poursuit sur les actions américaines et les Mag 7 sont en première ligne. Lundi, Nvidia a encore perdu 5% et ainsi effacé 1000 milliards de dollars de capitalisation depuis son point haut du 6 janvier dernier. Les autres valeurs stars de la tech US baissent également. Ainsi, l'indice des 7 magnifiques est en repli de 15% depuis le début de l'année, avec une mention spéciale pour Tesla dont le cours a été divisé par deux depuis mi-décembre…pour revenir au niveau d'avant l'élection de Donald Trump.
Selon un calcul de coin de table réalisé par les analystes de Zonebourse, depuis leurs points hauts respectifs, ces 7 entreprises ont ainsi effacé environ 4000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Une fois que j'ai agité ce gros chiffre qui fait peur, je me dois de rappeler que c'est à la mesure du poids pris par ces quelques valeurs, et que cette correction n'est pas effrayante quand on prend un graphique sur quelques années. Sur 6 des 8 dernières années, les 7 magnifiques avaient progressé de plus de 50%. Une chose est sûre : tout cela n'est pas de nature à aider le S&P500, car ce groupe de valeurs compte pour environ un tiers de l'indice.
3 milliards de robots humanoïdes en 2060 ?
C'est une prévision qui laisse entrevoir d'énormes opportunités d'investissements, en même temps qu'elle est terriblement effrayante, Bank of America estime qu'il y aura 3 milliards de robots humanoïdes en 2060. Dans cette étude, les équipes de la banque américaine se sont intéressées à l'ensemble de la chaine de valeur des robots humanoïdes, c’est-à-dire l'ensemble des entreprises dont les produits sont nécessaires à la fabrication. Et comme pour de nombreuses technologies, on se rend compte que la Chine en contrôle une grande partie.