Le ministère malaisien du Commerce examine actuellement des informations relayées par les médias selon lesquelles une entreprise chinoise opérant dans le pays utiliserait des serveurs équipés de puces Nvidia et d'intelligence artificielle pour l'entraînement de modèles de langage de grande ampleur, a-t-il annoncé mercredi.

Dans un communiqué, le ministère précise qu'il « est toujours en train de vérifier la situation auprès des agences concernées afin de déterminer si une quelconque loi ou réglementation nationale a été enfreinte ».

Le Wall Street Journal avait précédemment rapporté que des ingénieurs chinois s'étaient rendus en Malaisie début mars, transportant dans leurs valises des disques durs.

Selon le journal, ces ingénieurs cherchaient à développer des modèles d'intelligence artificielle dans des centres de données malaisiens, lesquels hébergent des serveurs utilisant des puces Nvidia.

L'administration Biden avait imposé des restrictions à l'exportation de puces d'intelligence artificielle sophistiquées. La Malaisie figurait alors parmi les pays du second niveau de la liste, soumis à des plafonds sur le nombre de puces pouvant être reçues.

L'administration Trump a depuis levé ces restrictions, mais a publié des directives rappelant aux entreprises américaines que si elles savent qu'une puce d'IA utilisée pour l'entraînement de modèles chinois pourrait être destinée à la fabrication d'armes de destruction massive, une licence pourrait alors être requise.