Le ministère de l'Économie danois a revu à la baisse sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour l'année 2026, tablant désormais sur une progression de 1,4%, contre 1,7% anticipé en décembre dernier. Cette révision intervient dans un contexte de tensions commerciales croissantes et d'incertitudes liées aux droits de douane américains.
En revanche, la prévision de croissance pour 2025 a été légèrement relevée, passant de 2,9% à 3,0%, grâce notamment au dynamisme du secteur pharmaceutique et à l'exploitation du champ gazier de Tyra en mer du Nord.
"La question reste de savoir à quel niveau finiront les hausses tarifaires, mais l'incertitude et la perte de confiance qui en découlent freinent déjà l'investissement et la consommation", a déclaré la ministre de l'Économie, Stephanie Lose, dans un communiqué.
Selon les estimations du ministère, l’industrie pharmaceutique devrait à elle seule contribuer à hauteur de 1,1 point de pourcentage à la croissance en 2025, et de 0,6 point en 2026. La mise en service du gisement de Tyra devrait, quant à elle, ajouter environ 0,5 point de croissance au PIB en 2025.
Par ailleurs, les investissements réalisés par les groupes pharmaceutiques, dont Novo Nordisk, pour renforcer leurs capacités de production aux États-Unis, permettraient de protéger une partie des exportations danoises des hausses tarifaires imposées par le président Donald Trump, tout en soutenant la croissance.
Le Danemark continue ainsi de bénéficier de la forte expansion de Novo Nordisk, fabricant des traitements très demandés Wegovy (contre l'obésité) et Ozempic (contre le diabète), à une période où une grande partie de l'Europe affiche une croissance faible voire stagnante.