General Motors vit un début d'année pour le moins difficile. Après un exercice 2013 probant et marqué par un retour du dividende (de 30 cents par action), après six années de "vaches maigres", le géant de Detroit, "Phénix" de l'automobile, a récemment dû rappeler quelque 780 000 véhicules en Amérique du Nord en raison d'un problème d'allumage détectés sur la Pontiac G5 et la Chevrolet Cobalt. Ce dernier modèle est de nouveau sous le feu des projecteurs malgré lui après une étude à charge publiée hier soir par le Center for Auto Safety (CAS).

D'après cet organisme indépendant dont les conclusions ont sans surprise été décriées par le constructeur, les autorités américaines ont en effet dénombré pas moins de 303 décès dus au non-déclenchement des airbags dans 1,6 million de voitures rappelées le mois dernier.

Problème : General Motors n'a pour sa part signalé que 12 décès. Surtout, il n'a procédé au rappel des véhicules précités que le mois dernier, alors qu'il avait connaissance de problèmes sur le déclencheur de l'airbag dès 2001. General Motors a ensuite attendu quatre ans avant de transmettre des notes de service aux concessionnaires.

Ce manque de réactivité interpelle aussi l'administration Obama. Secrétaire d'Etat aux Transports, Anthony Foxx a en effet promis l'ouverture d'une "enquête musclée" pour déterminer pourquoi "GM" a tardé à informer les autorités de ce dysfonctionnement affectant les Chevrolet Cobalt de 2005 à 2007 mais aussi les Saturn Ion de 2003 à 2007.

Au bout du compte, le constructeur pourrait devoir indemniser les victimes à hauteur d'un milliard de dollars. En attendant, le voici exposé à une contre-publicité dont il se serait volontiers passé.

(G.D)