On vous en parlait récemment : une première formule de la restructuration d’OpenAI version lucrative a été mise au placard. Désormais, toujours selon le FT, la start-up est en pleine négociation avec Microsoft pour remodeler certains contrats, histoire de pouvoir établir une entité à but lucratif. Une manœuvre qui ouvrirait grand la porte à une IPO. Pour Bloomberg, c’est même l’objectif affiché, et ce serait une des raisons de l’arrivée remarquée de la Française Fidji Simo.
Une Française aux manettes
Fidji Simo rejoint OpenAI comme directrice générale des applications. Un intitulé un peu pompeux, mais qui en dit long : elle devient la numéro deux de la maison, au-dessus de Brad Lightcap (directeur des opérations) et de Sarah Friar (directrice financière).
Deux lectures possibles derrière cette nomination : d’un côté, une volonté claire de séparer les deux visages d’OpenAI. Fidji Simo prendrait en main le business et le produit, pendant que Sam Altman garde la main sur la recherche et la sécurité autour de l’IA générative. De l’autre, un vrai signal vers Wall Street. Mme Simo est réputée pour avoir mené Instacart à la rentabilité et jusqu’à son IPO. Le message semble clair.
Microsoft, pièce centrale du jeu
Microsoft est le plus gros investisseur d’OpenAI. Et forcément, un acteur incontournable dans toute tentative de restructuration. La question centrale : quelle part de capital obtiendrait la firme de Redmond si OpenAI passait au modèle 100 % lucratif ? Pour rappel, Microsoft a injecté plus de 13 milliards de dollars dans la boîte depuis 2019.
D’après le FT, les deux directions sont en train de revoir les termes de leur partenariat. Ce contrat couvre l’accès aux modèles, à la propriété intellectuelle, et une part des revenus générés, jusqu’en 2030. Microsoft serait prêt à lâcher une partie de sa participation dans la future structure, en échange d’un accès prolongé aux futures technologies d’OpenAI, bien au-delà de l’échéance initiale.