Maurel et Prom a vu son chiffre d'affaires chuter de 50% en 2015 à 276 millions d'euros, largement pénalisé par la chute des cours du pétrole avec une chute de 51 % du prix de vente moyen du baril de pétrole sur l'exercice 2015 (47,1 dollars le baril contre 96,7 dollars pour 2014). De plus la production d'huile au Gabon a été limitée principalement du fait de causes externes au groupe. L'amélioration de la parité USD/EUR (+20 %) compense partiellement l'effet conjoint de la baisse des quantités vendues et de la chute des prix du pétrole.

Au 31 décembre, la trésorerie de la "junior" pétrolière s'élevait à 295 millions de dollars.

Pour l'exercice 2016, la production d'huile du groupe devrait nettement progresser par rapport à celle de 2015. Le groupe entend stabiliser la production provenant des champs en production à 28 000 b/j, pour des investissements évalués à 42 millions de dollars (en part M&P). Ce montant comprend notamment la connexion au réseau Addax-Shell vers le sud du Gabon au cours du premier semestre 2016.

Maurel & Prom va aussi poursuivre ses efforts portant sur la réduction des coûts à travers la renégociation des contrats et la réduction du programme de travaux. Sur la base de cette production et selon l'hypothèse d'un prix du Brent à 45 dollars sur l'ensemble de l'exercice 2016, les coûts d'opération attendus devraient être de l'ordre de 17,5 dollars par baril, dont 45 % de coûts directs fixes, contre 20,4 dollars par baril en 2015 au Gabon, soit une baisse de 14 %.

En conséquence des prix bas, le groupe a réduit son programme d'exploration aux engagements contractuels minimums. 23 millions de dollars sont à ce jour inscrits au budget de cette activité, soit une diminution de 63 % par rapport à 2015. Une diminution du même ordre est à attendre en 2017. En complément, Maurel & Prom a procédé, ou est en train de procéder, à la fermeture de filiales ou de bureaux. Cet environnement de prix bas pourrait aussi conduire le groupe à déprécier ou à provisionner certaines immobilisations enregistrées à son bilan.