Le gouvernement américain a renforcé son contrôle sur l’exportation des semi-conducteurs, imposant l’obligation d’une licence pour tout pays souhaitant établir un centre de données dédié à l’intelligence artificielle à partir de puces américaines. Cette mesure vise principalement à limiter l’essor technologique de certains pays, notamment la Chine.

Une industrie en désaccord

Dans leur courrier, les représentants du secteur dénoncent une approche trop stricte et une nouvelle règle imminente qui pourrait encore aggraver la situation. « Nous comprenons que cette règle supplémentaire contrôlera encore plus strictement les mémoires à large bande, sans tenir compte de l’impact que de tels changements pourraient avoir sur les entreprises américaines ou de la perte de parts de marché au profit de concurrents internationaux », peut-on lire dans la lettre.

Parmi les signataires figurent la Semiconductor Industry Association (SIA) et la SEMI, deux organisations représentant les fabricants de puces et d’outils de production. Elles reprochent au gouvernement d’avoir agi précipitamment, sans consultation préalable, malgré les répercussions majeures sur l’ensemble de l’industrie.

Ce n’est pas la première fois que ces restrictions posent problème. Nvidia, par exemple, s’était déjà vu interdire la vente de ses GPU les plus performants en Chine, impactant directement son activité dans la région.

Des restrictions supplémentaires en discussion

Selon une source relayée par Reuters, de nouvelles réglementations pourraient être mises en place très prochainement. Celles-ci concerneraient notamment l’interprétation d’anciennes mesures, avec un impact direct sur des entreprises comme Lam Research, qui fournit des équipements aux fabricants de semi-conducteurs chinois. Si ces restrictions sont adoptées, elles pourraient empêcher ces entreprises d’engranger plusieurs centaines de millions de dollars de revenus supplémentaires.

Alors que les tensions entre Washington et Pékin restent vives, l’industrie du semi-conducteur craint que ces décisions ne pénalisent plus les entreprises américaines qu’elles ne ralentissent réellement la concurrence internationale.