La Réserve fédérale américaine a déclaré jeudi qu'elle avait approuvé la demande de la Banque Scotia d'acheter jusqu'à 14,99 % des actions avec droit de vote du créancier régional américain KeyCorp, alors que la banque canadienne cherche à accroître son exposition aux marchés développés.

La Banque Scotia a annoncé cette opération de 2,8 milliards de dollars en août, ce qui lui permettrait également de nommer deux administrateurs au conseil d'administration de la banque de l'Ohio.

Les porte-parole des deux banques n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

La prise de participation du PDG de la Banque Scotia, Scott Thomson, dans le créancier régional intervient alors que la banque se recentre sur le corridor commercial nord-américain dans le cadre de sa nouvelle stratégie, tout en envisageant de se retirer éventuellement de certains marchés non rentables en Amérique du Sud.

M. Thomson, qui a pris la tête de la banque canadienne l'année dernière, a déclaré que le transfert de capitaux des marchés en développement vers les marchés développés était un élément essentiel de la stratégie et que l'investissement de KeyCorp était "une option à faible risque et à faible coût en Amérique du Nord", avec des rendements élevés.

Par le passé, les banques canadiennes ont également cherché des opportunités de croissance par le biais d'acquisitions aux États-Unis, qui se sont révélées très coûteuses.