* Deux plaintes ont pour l'instant été déposées

* Le FBI confirme avoir ouvert une enquête préliminaire (Actualisé avec confirmation enquête du FBI)

NEW YORK, 16 mai (Reuters) - JPMorgan Chase a fait l'objet mercredi de deux plaintes en justice de la part de certains de ses actionnaires qui accusent la banque et ses dirigeants d'avoir pris des risques excessifs qui ont mené aux pertes de trading d'au moins deux milliards de dollars annoncées la semaine dernière.

Le directeur du FBI a par ailleurs confirmé l'ouverture d'une enquête préliminaire par la police judiciaire fédérale. Robert Mueller, qui était entendu par la commission judiciaire du Sénat, n'a pas voulu qualifier les infractions dont est soupçonné JPMorgan.

Un porte-parole de JPMorgan a refusé de commenter les deux plaintes, qui ont été déposées auprès d'un tribunal fédéral de Manhattan quelques jours après l'annonce de la perte attribuée par le PDG de la banque, Jamie Dimon, à une stratégie de couverture malheureuse.

"Ce que le groupe n'a pas révélé, c'est que ces pertes ont été le résultat d'un changement marqué dans le modèle de risque autorisé, non révélé aux actionnaires, et de la transformation, également clandestine, d'une filiale conçue pour limiter les risques en une société de trading à court terme qui a au contraire exposé le groupe à de grosses pertes", lit-on dans l'une des plaintes.

Dans l'autre plainte, Jamie Dimon et le directeur financier Douglas Braunstein sont accusés d'avoir fait "des déclarations fausses et trompeuses et des omissions" lors d'une téléconférence avec les investisseurs le 13 avril.

Ils "ont donné une image fausse des pertes et du risque de perte du groupe provenant de positions massives sur des contrats dérivés liés à des indices de crédit basés sur des taux d'intérêt d'obligations d'entreprises", lit-on dans la plainte.

"Ces positions ont très mal tourné, ce qui s'est traduit par des milliards de dollars de capitaux perdus pour le groupe et des milliards de capitalisation boursière perdue pour les actionnaires de JP Morgan." (Grant McCool, Juliette Rouillon et Danielle Rouquié pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)