Berne (awp/ats) - Islam et mosquées tiennent en haleine la presse dominicale. Les hebdomadaires s'intéressent également à des mesures d'économie, à la réforme de l'asile et à l'initiative pour des "Multinationales responsables". En voici les titres:

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: L'Etat turc devenu de plus en plus islamo-conservateur sous la présidence de Recep Tayyip Erdogan exerce une influence directe sur quelque 50 mosquées en Suisse. C'est ce que révèle une enquête menée par Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung dans leur édition du jour. Tout est coordonné par la centrale suisse des imams turcs, la TISS (Türkisch-Islamische Stiftung für die Schweiz), basé à Oerlikon, dans la banlieue zurichoise. Bien qu'entretenant des contacts avec Ankara, la fondation se dit autonome. Elle s'occupe notamment de fournir aux imams formés en Turquie une autorisation de séjour. Trente-cinq d'entre eux, actuellement actifs en Suisse, sont donc rémunérés par le ministère turc pour la religion, ajoute l'hebdomadaire alémanique. Selon lui, certains Turcs installés en Suisse ressentent ces prières du vendredi comme des "discours de propagande du parti au pouvoir AKP".

NZZ am Sonntag: La mosquée saoudite de Faysal à Bâle sous la loupe: la Surveillance fédérale des fondations veut examiner de près le flux de trésorerie autour de l'institution derrière la mosquée. Selon la NZZ qui cite une source bien informée, le Ministère public de la Confédération (MPC) mène lui aussi des investigations. Il est reproché depuis des années à la fondation Faysal, qui reçoit de l'argent directement d'Arabie Saoudite, sa proximité avec des courants de pensée radicaux et avec l'islam fondamental. Le gérant de la mosquée indique de son côté que l'institution n'est plus financée par l'Arabie saoudite et vit des dons de ses quelque 200 fidèles.

SonntagsZeitung: Christa Markwalder et Raphaël Comte invitent leur collègues parlementaires à faire des économies. Dans une lettre, les deux présidents du Conseil national et des Etats proposent un programme d'économie, rapporte la Sonntagszeitung. Selon leur plan, l'indemnité quotidienne pour les repas, établie à 115 francs suisses, doit être réduite et la délégation de surveillance de la Nouvelle ligne ferroviaire à travers les Alpes (NFLA), supprimée. Les sessions de commissions doivent être concentrées sur un jour, plutôt que deux demi-journées actuellement, afin d'économiser la nuit d'hébergement. Les commissions devraient aussi renoncer aux séances extra muros. Si ces propositions n'obtiennent pas le résultat escompté, les deux PLR établiront des mesures plus contraignantes. Le programme est vu comme une contribution aux mesures d'économies prévues par la Confédération.

SonntagsBlick: La ministre de la Justice Simonetta Sommaruga s'est opposée dimanche dans un entretien aux craintes selon lesquelles la révision de la loi sur l'asile mènerait à de nombreuses expropriations. Certes, cette possibilité sera nouvellement incluse dans la législation, mais seulement comme dernier recours, indique-t-elle. L'armée possède le même droit depuis vingt ans et ne l'a jamais appliqué, argue Mme Sommaruga dans les colonnes du SonntagsBlick. Nous n'avons aucun intérêt à aller contre une décision cantonale ou communale, a-t-elle insisté. Les centres d'asile doivent être acceptés par le voisinage. La possibilité d'expropriation sert à accélérer le processus. Il ne sera plus possible qu'un seul plaignant puisse empêcher la construction d'un centre pendant plusieurs années, explique-t-elle.

Le Matin Dimanche/NZZ am Sonntag: L'initiative "Pour des multinationales responsables" oppose deux personnalités: c'est de l'impérialisme juridique, selon Thomas Pletscher, membre de la direction d'Economie suisse. Pour l'ancien sénateur PLR Dick Marty en revanche, elle mettrait fin à l'impunité. Soutenue par 77 organisations non gouvernementales, l'initiative a récolté près de 140'000 signatures, rapporte Le Matin Dimanche. Elle a été lancée pour que les entreprises domiciliées en Suisse assument les atteintes aux droits humains et à l'environnement commises par leurs relations relations d'affaires, y compris à l'étranger. Les Suisses trancheront au plus tôt à la fin 2018.

Le Matin Dimanche: Johannes Kristjansson est le seul journaliste islandais à avoir accès aux "Panama Papers", révèle Le Matin Dimanche. C'est lui qui a fait tomber le premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson après un travail d'enquête d'une dizaine de mois, non rémunéré et en solitaire. "On devient complètement accro à la recherche d'information dans les données parce que c'est quelque chose d'extrêmement secret, auquel nous seuls avons accès", confie-t-il à l'hebdomadaire dominical. Et sa quête n'est pas terminée et il continue de travailler sur les données des Panama Papers. Pour financer ses futures recherches, le journaliste a fondé une plate-forme de financement participatif.

Schweiz am Sonntag: Le directeur général de la Fédération des coopératives Migros, Herbert Bolliger, prône des horaires d'ouverture plus flexibles pour les magasins. Il n'y a pas besoin de légiférer à ce sujet, "on devrait biffer cette loi partout", a-t-il indiqué dimanche au journal alémanique Schweiz am Sonntag. Le comportement des consommateurs devrait décider des horaires. "Nulle part, nous n'ouvrons un magasin, si les clients ne viennent pas". Quant à la protection des employés, la loi sur le travail de la Confédération suffit: le texte permet l'ouverture des négoces de 06h00 à 23h00, de lundi à samedi.

Le Matin Dimanche: Sepp Blatter a divisé les auditeurs vendredi soir à l'Université de Bâle, a constaté Le Matin Dimanche. Invité pour discuter de la réforme indispensable à la Fédération internationale de football, l'ancien président de la FIFA a été taclé plusieurs fois par son public.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.