WASHINGTON - Donald Trump a signé aujourd'hui deux ordonnances (executive orders), l'une retirant les Etats-Unis du projet de Partenariat transpacifique (TPP), l'autre ordonnant un gel des embauches dans l'administration fédérale.

Signé l'an dernier par douze pays d'Amérique et d'Asie dont les Etats-Unis, mais pas encore ratifié, le TPP visait à créer une zone de libre-échange dans la région Asie-Pacifique. En vertu de ses règles de ratification le retrait des Etats-Unis signifie qu'il ne pourra pas entrer en vigueur.

D'après une source à la Maison blanche citée par la chaîne NBC, Trump va s'engager simultanément à lancer sur une base bilatérale des négociations commerciales avec les onze autres pays signataires du TPP.

---

NEW YORK - Une plainte a été déposée contre Donald Trump devant un tribunal fédéral de Manhattan pour violation de la constitution du fait de versements effectués par des gouvernements étrangers à des entreprises de son groupe.

L'association Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (Crew), à l'initiative de cette plainte, estime que le président des Etats-Unis, qui ne s'est pas défait de ses intérêts financiers, notamment ses hôtels, continue de percevoir de l'argent versé par des gouvernements étrangers pour louer des chambres ou des salles de réception par exemple.

---

BERLIN - François Fillon a appelé aujourd'hui à Berlin à "un sursaut européen", estimant que la politique "agressive" de Donald Trump imposait à l'Union de muscler sa zone euro pour défendre ses intérêts économiques et peser sur la scène diplomatique.

Pour son premier déplacement à l'étranger - l'un des rares de sa campagne -, le candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle française avait choisi de rencontrer la chancelière Angela Merkel afin d'affirmer "le choix clair du couple franco-allemand" après le choc du Brexit.

Il s'agit du premier prétendant à l'Elysée reçu par la dirigeante de la CDU, qui a exclu d'accueillir Marine Le Pen et voit en François Fillon le meilleur rempart contre l'extrême droite.

---

PARIS - Après la déception du premier tour de la primaire, les soutiens de Manuel Valls veulent croire, au nom du réalisme politique, à un sursaut en faveur de l'ex-Premier ministre qui lui permettrait de coiffer Benoît Hamon sur la lignée d'arrivée.

Deuxième du scrutin avec 31% des voix, Manuel Valls est l'outsider du deuxième tour d'une élection qui a vu l'ex-ministre de l'Education nationale (36%) se muer en favori.

Rallié par Arnaud Montebourg (17,5%) et soutenu par Martine Aubry, figure de l'aile gauche du PS, Benoît Hamon est arithmétiquement bien placé pour l'emporter.

Une proche de Manuel Valls fait un autre calcul, au regard d'un premier tour qui n'a pas fait le plein, avec environ 1,6 million de votants, contre 2,7 millions en 2011.

"On peut encore gagner", dit-elle. "Il faut convaincre ceux qui ne sont pas venus voter."

Les deux candidats qualifiés débattront mercredi soir.

---

ASTANA - Des pourparlers en vue d'aboutir à la paix en Syrie, les premiers en neuf mois, se sont ouverts à Astana, la capitale du Kazakhstan, dans un climat augurant peu des chances de succès après six ans de guerre civile.

L'accent de part et d'autre semblait mis sur le respect du cessez-le-feu instauré le 30 décembre avec l'aide des parrains de ces discussions, la Russie, la Turquie et l'Iran. Mais le ton était à la défiance.

Une source proche des discussions a déclaré que la première journée s'était achevée sur une note prudente d'optimisme et que les pays à l'origine des discussions jugent possible que les délégations travaillent demain sur un texte commun.

Les deux délégations sont apparues l'une et l'autre dans la salle de conférence lors de la cérémonie d'ouverture des négociations. Mais les insurgés ne prévoyaient pas d'avoir par la suite de face à face avec l'autre camp durant les discussions.

Des négociations sous l'égide des Nations unies doivent reprendre le 8 février à Genève.

---

BAGDAD - Le ministère irakien de la Défense a annoncé aujourd'hui que les forces pro-gouvernementales avaient repris le contrôle de tous les quartiers de Mossoul situés sur la rive orientale du fleuve Tigre.

"Les forces armées ont réussi à totalement libérer la rive gauche de la ville de Mossoul après avoir infligé de lourdes pertes en vies humaines et en matériel à l'ennemi", dit le ministère dans un communiqué mis en ligne sur son site internet.

La contre-offensive visant à reprendre la grande métropole du nord de l'Irak, conquise en juin 2014 par les combattants du groupe Etat islamique (EI), a débuté le 17 octobre dernier.

Les quartiers de Mossoul situés à l'ouest du Tigre sont le dernier bastion urbain de l'organisation djihadiste en Irak. C'est notamment là que se trouve la grande mosquée d'où Abou Bakr al Baghdadi, le chef de l'EI, avait proclamé en 2014 le "califat".

---

SHANGHAI - La décision prise en octobre 2015 par la Chine d'autoriser tous les couples du pays à avoir deux enfants au lieu d'un s'est traduite par un pic de 16 ans du nombre de naissances, a annoncé hier un responsable de la Commission du planning familial et de la santé nationale.

Il y a eu 17,86 millions de naissances en 2016, soit une hausse d'environ 1,4 million par rapport à la moyenne annuelle constatée sur la période 2011-2015.

La population chinoise devrait atteindre environ 1,42 milliard de personnes à la fin de la décennie contre 1,37 milliard à la fin de 2015. La règle de l'enfant unique avait été introduite à la fin des années 1970 pour éviter que la croissance démographique n'échappe à tout contrôle.

---

PARIS - Claude Guéant a été condamné en appel à deux ans de prison dont un ferme dans l'affaire des primes en liquide perçues lorsqu'il était conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, a-t-on appris auprès de son avocat.

La peine de prison avec sursis est assortie d'une mise à l'épreuve de 18 mois, a précisé Me Philippe Bouchez el Ghozi.

Cette peine d'emprisonnement est plus lourde qu'en première instance, en novembre 2015. Claude Guéant avait alors été condamné à deux ans de prison avec sursis.

---

PARIS - Le procès de l'assassinat de trois militantes kurdes en 2013 à Paris, sur lequel plane l'ombre des services secrets turcs malgré un démenti formel du MIT début 2014, n'aura pas lieu.

Le seul accusé, le Turc Omer Güney, est en effet décédé le 17 décembre des suites d'une tumeur cérébrale déclarée sept ans auparavant, et la justice doit constater l'extinction de l'action publique à son encontre, au moment même où les débats étaient censés s'ouvrir, a-t-on appris de source judiciaire.

"Ce n'est satisfaisant pour personne, Omer Güney attendait cette tribune de la cour d'assises pour pouvoir s'exprimer", estime son avocate, Me Anne-Sophie Laguens. L'accusé a toujours clamé son innocence.

Surtout, avec sa mort, à 34 ans, s'envole la chance, pour les parties civiles, d'explorer, lors d'audiences publiques, un éventuel rôle du MIT turc dans ce triple assassinat.