À Wall Bourse, les affaires continuent, semble-t-il, comme d'habitude, et la Réserve fédérale américaine est confiante de pouvoir fermer le robinet des mesures de relance sans trop de dommages pour l'économie et les bénéfices des entreprises.

L'inflation américaine, qui a atteint son plus haut niveau depuis les années 1980 (7 %), n'a pas été un choc mercredi et les risques auxquels le cycle macroéconomique est confronté en raison de la prochaine série de hausses de taux, qui débutera dès le mois de mars, semblent être le problème de demain.

Le Nasdaq a récupéré plus de la moitié des pertes subies cette année en raison de la flambée des rendements réels payés par les obligations, la foule des particuliers s'étant remise à acheter la baisse. Cette fois, ils se sont concentrés sur les mégacapitalisations qu'ils considèrent comme plus sûres.

Et après une première secousse, l'argument TINA selon lequel "il n'y a pas d'alternative" au marché des actions a fait son retour, tandis que les rendements des obligations d'État américaines à 10 ans ont baissé de plus de 5 points de base par rapport au pic de cette semaine, juste au-dessus de 1,8 %.

La journée à venir pourrait toutefois être moins animée.

Les actions mondiales sont restées stables dans les échanges asiatiques après avoir bondi de 3 % par rapport à leurs plus bas niveaux de lundi, et les contrats à terme laissent entrevoir de légères baisses sur les marchés d'actions européens et américains plus tard.

Néanmoins, les taux monétaires à court terme de la Chine ont atteint leur plus haut niveau depuis quatre mois, en raison de la hausse de la demande saisonnière de liquidités, alors que l'attention du marché se porte sur la question de savoir si la banque centrale va réduire ses taux directeurs pour amortir le ralentissement économique.

Le pétrole est également prêt à faire une pause après avoir retrouvé les sommets d'avant l'Omicron cette semaine, dans le cadre d'une reprise fulgurante qui a vu les prix du Brent bondir de 30 % depuis les plus bas de décembre jusqu'à près de 85 dollars le baril.

Le calendrier des données est peu chargé, mais les intervenants des banques centrales ne manqueront pas de retenir l'attention. Lael Brainard, gouverneur de la Fed, se présente au Congrès pour une audition concernant sa nomination au poste de vice-président.

Graphique : IPC américain, https://fingfx.thomsonreuters.com/gfx/mkt/xmvjobewgpr/Morning%20bid.PNG Principaux développements qui devraient orienter les marchés jeudi :

* Les actions de Genting Hong Kong ont plongé de 56% après que le croisiériste ait averti d'un manque important de liquidités * Discussions sur le Brexit et le protocole NI entre le Royaume-Uni et la Commission européenne * Réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe * Fed : Thomas Barkin, président de Richmond ; LaelBrainard, gouverneur du Conseil ; Patrick Harker, président de Philadelphie ; Charles Evans, président de Chicago * BCE : Vice-président Luis de Guindos ; membre du Conseil PenttiHakkarainen * Bulletin mensuel de la BCE * Marchés émergents : Réunion de la banque centrale de Serbie * US PPI/initial jobless/30-year auction * Résultats américains : Delta Airlines