Le fabricant de moteurs d'avions, de centrales électriques et d'appareils médicaux a également annoncé le départ de sa directrice financière Jamie Miller, qui restera toutefois en fonctions jusqu'au recrutement de son remplaçant.

Le conglomérat américain a par ailleurs relevé de cinq cents ses prévisions de bénéfice par action pour 2019, en dépit d'une perte sur les trois mois à fin juin après deux trimestres consécutifs dans le vert.

Cette perte résulte d'une dépréciation de 744 millions de dollars (667 millions d'euros) liée, selon GE, au transfert d'une division de logiciels de réseau électrique à sa filiale dédiée au numérique.

La division de l'énergie de GE, qui a longtemps pesé sur les bénéfices, a enregistré un bénéfice de 117 millions de dollars sur la période avril-juin. Mais son activité aéronautique a souffert des difficultés du Boeing 737 MAX, cloué au sol depuis mars.

GE, qui fabrique les moteurs du MAX via une coentreprise, a annoncé une sortie de fonds de 600 millions de dollars au cours du trimestre en raison de son interdiction de vol, et prévoit une charge de 400 millions de dollars par trimestre au second semestre si l'immobilisation se poursuit.

Boeing a déclaré la semaine dernière qu'il pourrait arrêter la production du 737 MAX, en fonction de la durée de l'interdiction de vol, décidée par les régulateurs, à la suite deux accidents qui ont fait 346 morts en Ethiopie et en Indonésie à cinq mois d'écart.

Le cash flow disponible industriel ajusté de GE au cours du trimestre a été négatif d'un milliard de dollars. En mai, le directeur général Larry Culp avait indiqué qu'il pourrait être négatif dans une fourchette d'un à deux milliards de dollars.

L'action GE gagnait 4% à 10,95 dollars dans les échanges d'avant-Bourse à Wall Street.

"Le flux de trésorerie disponible est l'indicateur dont tout le monde se préoccupe", commente Deane Dray, analyste à RBC Capital Markets.

Malgré une perte, GE a relevé ses prévisions pour l'année. Il s'attend maintenant à ce que la croissance du chiffre d'affaires organique de son activité industrielle soit d'environ 5%, contre une fourchette précédente de 0 à 5%.

GE a également relevé la fourchette du résultat net par action ajusté de cinq cents, entre 55 et 65 cents, et celle du cash-flow disponible industriel entre -1 milliard et +1 milliard de dollars, contre -2 milliards de dollars à 0 auparavant.

La perte de GE liée aux activités poursuivies s'est établie à 291 millions de dollars pour le trimestre clos au 30 juin, contre un bénéfice de 679 millions de dollars un an plus tôt.

La perte par action liée aux activités poursuivies s'est établie à trois cents par rapport à un bénéfice de huit cents, a annoncé la société.

Sur une base ajustée, GE a réalisé un bénéfice par action de 17 cents, incluant un gain fiscal exceptionnel de six cents. Les analystes anticipaient un bénéfice de 12 cents en moyenne, selon les données IBES de Refinitiv.

Le chiffre d'affaires total a diminué de 1,1% à 28,8 milliards de dollars.

(Alwyn Scott et Sanjana Shivdas, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Marc Joanny)

Valeurs citées dans l'article : Boeing Company (The), General Electric Company