A Wall Street, l'action GE gagne 4,53% à 24,70 dollars vers 16h45 GMT en réaction à ces résultats, de loin la meilleure performance de l'indice Dow Jones qui recule de 0,2% à ce stade. Le titre a progressé de quelque 12,6% depuis le début de l'année.

Le directeur général Jeff Immelt s'est dit optimiste sur les perspectives pour le reste de l'exercice alors que GE s'efforce de réduire la voilure de ses activités financières et de se renforcer sa production industrielle.

Le conglomérat américain, premier motoriste mondial, a publié au titre du deuxième trimestre un bénéfice net de 3,69 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros), soit 36 cents par action, contre 4,01 milliards (38 cents/action) un an auparavant.

Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice par action de 35 cents, selon le consensus réalisé par Thomson Reuters I/B/E/S.

Le chiffre d'affaires a reculé de 4% à 35,1 milliards ce dollars, à comparer à un consensus de 35,56 milliards.

La baisse du bénéfice s'explique par la division financière GE Capital mais le carnet de commandes, pour les produits industriels, a augmenté de 4% globalement, à 223 milliards de dollars, avec un bond de 20% aux Etats-Unis qui a agréablement surpris les investisseurs.

RÉDUCTIONS DE COÛTS

GE a annoncé pour plus de 26 milliards de dollars de commandes de moteurs au dernier Salon aéronautique du Bourget et il a bouclé début juillet son acquisition pour près de trois milliards de dollars de Lufkin, un fabricant d'équipements parapétroliers.

Les ventes des divisions d'aéronautique et d'hydrocarbures ont augmenté de 9% sur le trimestre, confirmant leur rôle moteur dans la croissance du groupe.

"Les investisseurs craignaient un trimestre difficile et finalement on est plutôt agréablement surpris", commente Jack DeGan, directeur des investissements à la société de gestion Harbor Advisory Corporation, qui détient des actions GE.

Les revenus de GE Capital ont au contraire reculé de 3% sur un an et son bénéfice de 9%, mais ce déclin était attendu conformément à la volonté de Jeff Immelt de réduire l'importance de la filiale, qui représente encore le tiers du chiffre d'affaires du conglomérat.

GE Capital a manqué de couler le groupe durant la récession de 2008 et vient d'être classée institution d'importance systémique par les régulateurs américains, ce qui aura pour corollaire une surveillance accrue par la Réserve fédérale.

Le directeur financier de GE, Keith Sherin, a été transféré début juillet à la tête de GE Capital pour en piloter le rétrécissement.

Les résultats de General Electric ont également été soutenus par des économies au deuxième trimestre. Depuis le début de l'année, GE a réduit ses coûts de plus 474 millions d'euros et il entend maintenir ses dépenses de recherche à un niveau stable sur l'ensemble de 2013.

Avec Patricia Kranz à New York et Bijoy Koyitty à Bangalore, Véronique Tison pour le service français

par Ernest Scheyder