Au cours de l'exercice financier 2024, Ferrari a enregistré une augmentation mesurée mais stratégiquement significative de ses livraisons annuelles, avec 89 unités supplémentaires par rapport à l'année précédente, représentant une croissance de 0,7 %. L'augmentation des livraisons est principalement attribuable à la popularité croissante de modèles récents tels que le Purosangue, le Roma Spider et le 296 GTS, qui ont su capter l'intérêt des clients grâce à leur design innovant et leurs performances exceptionnelles.
Parallèlement, la Daytona SP3 a vu ses livraisons augmenter, conformément aux plans initiaux de la marque, indiquant une prévision précise et une réponse adaptée à la demande du marché. La diminution des livraisons de l'812 Competizione A marque la phase finale de son cycle de vie. Dans le même temps, l'introduction des premières livraisons de la gamme SF90 XX et du modèle 12Cilindri marque l'entrée de Ferrari dans un segment de marché de l’électrique et de l’hybride. Pourtant, beaucoup doutaient des derniers modèles qui laissaient pressentir que Ferrari allait ralentir la production histoire de relancer la demande - on se demandait même en octobre dernier si Ferrari n’avait pas perdu son totem d'immunité. Il faut dire que 2024 fut difficile pour l’ensemble du secteur du luxe dont Ferrari fait partie.

Or, la publication révèle une performance remarquable, caractérisée par une croissance significative des revenus et de la rentabilité. Avec des revenus nets en hausse de 11,8 % pour atteindre 6 677 millions d'euros et une augmentation de 16,7 % du bénéfice opérationnel (EBIT), qui s'élève à 1 888 millions d'euros, Ferrari démontre sa capacité à accroître ses bénéfices à un rythme plus rapide que ses revenus. Cette performance est d'autant plus impressionnante que la marge d'EBIT s'établit à 28,3 %, reflétant une gestion efficace et une stratégie de prix forte. Le bénéfice net de 1 526 millions d'euros et un bénéfice par action dilué à 8,46 euros témoignent de la solidité financière de l'entreprise et de sa capacité à générer de la valeur pour ses actionnaires. De plus, l'EBITDA, en hausse de 12,1 % avec une marge de 38,3 %, souligne l'excellente maîtrise des coûts et l'efficacité opérationnelle de Ferrari.
Une longévité à toute épreuve
Qui aurait imaginé que presque toutes les Ferrari ayant quitté l'usine continuent à rugir fièrement sur nos routes aujourd'hui ? Une Ferrari n'est pas simplement une voiture : c'est un investissement, un mode de vie pour certain et un symbole de durabilité pour d’autre, façonné par des décennies de tradition, une qualité intransigeante et un programme de véhicules d'occasion soigneusement élaboré.
Lorsque l'on pense à Ferrari, beaucoup se remémorent le rouge qui épouse les courbes d’une voiture dont on rêve de pouvoir effleurer le volant. Mais pour moi, simple analyste pas particulièrement fan d’automobile, j’y vois un business model de génie qui n’est pas prêt de s'essouffler. Vous l’aurez compris, une Ferrari n’est pas un constructeur automobile mais une entreprise du luxe comme l’explique très bien Xavier Delmas dans cette vidéo.
Les pénuries organisées de Ferrari et l’encadrement strict de la revente font qu’aujourd’hui, environ 90 % de toutes les Ferrari produites au cours de l'histoire sont toujours en état de marche. Ce chiffre provient du directeur du programme Pre-Owned de Ferrari, Andrea Scioletti, qui a annoncé cette statistique lors du programme Ferrari Approved Certified Pre-Owned à Maranello, lors du Capital Market Day d'octobre dernier.
L'un des piliers essentiels de cette durabilité réside dans son programme de véhicules d'occasion, dénommé “Ferrari Approved”. Ce programme propose aux futurs acquéreurs de Ferrari une garantie de qualité supérieure et d'un historique de véhicule irréprochable. Chaque Ferrari d'occasion intégrée dans ce programme est soumise à une inspection rigoureuse. Cette inspection minutieuse couvre tous les aspects du véhicule, du moteur à la carrosserie, en passant par les freins et l'intérieur, et est réalisée par des experts Ferrari. Surtout qu’aujourd’hui, la mode est à la personnalisation des véhicules.
Tout cela rend les Ferrari encore plus précieuses, faisant qu’elles ne perdent pas de valeur une fois entre les mains de leurs propriétaires, et pire… Elles en gagnent presque systématiquement. D’où mon parallèle avec l’or, ce métal précieux qui en principe ne perd jamais en valeur. Ferrari s’apparente en bourse à une valeur défensive de premier rang, à l’image du métal précieux.
