La France a dévoilé une croissance de 0,3%, au troisième trimestre un chiffre meilleur que prévu mais qui doit selon les économistes inciter à l'"humilité", en l'absence de franche reprise des investissements et de l'emploi.

D'un trimestre sur l'autre, le PIB a donc progressé de 0,3% alors que la Banque de France n'attendait que 0,2%. En revanche, l'Insee a revu en baisse le PIB français au deuxième trimestre, qui a reculé de 0,1% et non stagné comme initialement annoncé. Une correction qui a mécaniquement amplifié le rebond du troisième trimestre

Ailleurs en zone euro, la croissance est restée modeste avec une hausse de 0,1% du PIB en Allemagne tandis que l'Italie est officiellement retombée en récession, avec un repli de 0,1% au troisième trimestre. Mais le ministre des Finances, Michel Sapin, s'est gardé de tout triomphalisme, et a reconnu que l'activité restait "trop faible" pour créer des emplois.

L'économie française a même détruit des emplois au troisième trimestre, avec 34.100 suppressions nettes de postes (-0,2%) dans le secteur marchand.

La contribution du commerce extérieur à l'évolution du PIB a également été négative (-0,2 point), comme toujours depuis le début de l'année, et ce malgré un rebond de 0,5% des exportations au troisième trimestre. Mais pour les économistes, ce rebond des exportations est surtout lié à la baisse de l'euro qui n'a jamais été aussi bas depuis quatre ans, un pétrole qui recule sans oublier les taux d'intérêt qui sont à un niveau historiquement bas.

L'économie française a par ailleurs été soutenue cet été par les dépenses de consommation des ménages, qui ont toutefois progressé moins vite qu'au deuxième trimestre (+0,2% contre +0,3%).

Les dépenses de consommation des administrations publiques ont quant à elles bondi de 0,8% alors que les investissements publics ont reculé de -1,2% au troisième trimestre, après déjà -0,7% au deuxième trimestre.

Du côté de l'investissement privé, la faiblesse se confirme. L'achat de logements, reste déprimé (-1,7% au troisième trimestre), de même que celui des entreprises qui continue à baisser, mais plus lentement: -0,1% après -0,5% au printemps et -0,6% au premier trimestre.

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