PARIS (awp/afp) - Hausses de salaires, primes, revenu de base, prix bloqués ou baisses de taxes: de gauche à droite, tour d'horizon des idées lancées tous azimuts par les candidats à la présidentielle à ce stade pour soutenir le pouvoir d'achat.

A gauche, hausses de salaires, revenu de base ou prix bloqués

FABIEN ROUSSEL (PCF)

- Smic mensuel à 1.800 euros bruts (contre 1.589 euros aujourd'hui)

- "Conférence salariale" pour augmenter l'ensemble des salaires, et augmentation de 30% de tous les traitements dans la fonction publique.

- Pension de retraite minimale à 1.200 euros mensuels.

- Nationalisation d'EDF et Engie pour "fixer les tarifs".

JEAN-LUC MÉLENCHON (LFI)

- "Loi d'urgence sociale" pour bloquer les prix des produits de première nécessité, dont ceux du gaz, de l'électricité et de cinq fruits et légumes.

- Smic mensuel à 1.400 euros nets (contre 1.258 euros aujourd'hui).

- "Revalorisation" du traitement des fonctionnaires et des minimas sociaux.

- Allocation d'autonomie de trois ans pour les 18-25 ans, sous réserve d'une formation qualifiante et sous condition de ressources.

- Pensions de retraite revalorisées au niveau du Smic pour une carrière complète.

- Financements: "instaurer une taxe réelle sur les transactions financières", geler les dividendes des actionnaires, augmenter la TVA sur les produits de luxe.

ARNAUD MONTEBOURG (ex-PS)

- Augmenter le Smic d'au moins 10%.

- "Grenelle" sur les salaires en vue d'une hausse générale mais différenciée selon les branches.

ANNE HIDALGO (PS)

- Doublement, au moins, sur le quinquennat, des salaires de "toutes les personnes au contact avec les élèves". "Ou, pour commencer, aligner a minima le salaire des nouveaux professeurs sur le salaire médian des titulaires d'un bac +5".

- "Relever tous les salaires" des personnels "invisibles" (soignants, caissières...) en s'inspirant de la proposition de la CFDT d'"une augmentation générale de 15%".

- "Baisse des taxes sur le prix des carburants".

YANNICK JADOT (EELV)

- "Rendre aux Français l'équivalent d'un treizième mois d'économies" en investissant 50 milliards d'euros par an dans le logement, les transports, l'amélioration de l'alimentation notamment, ce qui doit créer 1,5 million d'emplois.

- "Revenu citoyen" pour chaque adulte "en précarité" à partir de 18 ans, en remplacement de la prime d'activité et du RSA dont le barème est immédiatement revalorisé de 100 euros. Surcoût financé par les "rentrées supplémentaires perçues sur les revenus et les patrimoines les plus élevés en revenant sur les mesures fiscales injustes adoptées depuis 2017".

Droite et extrême droite: baisses de charges salariales, primes et nationalisation des autoroutes

XAVIER BERTRAND (ex-LR)

- Tous les salariés à temps complet rémunérés au moins 1.500 euros nets mensuels d'ici la fin 2022, un investissement chiffré à "5 milliards d'euros" pour l'Etat, financé par "des économies" par ailleurs.

- Pour cela, versement d'une "prime au travail", en remplacement de la prime d'activité, pour les salariés touchant moins de 2000 euros nets par mois, soit près de la moitié des salariés français. Elle bénéficiera aussi aux travailleurs indépendants.

- "La rémunération du travail en fonction des résultats de l'entreprise deviendra un principe fondamental", avec des mécanismes de primes ou d'intéressement en fonction de la taille de l'entreprise.

- Heures au-delà de 35 heures majorées, sans impôts ni charges.

- "Grande conférence sociale" sur les salaires et les carrières avant l'été 2022.

VALÉRIE PÉCRESSE (ex-LR)

- "Grande conférence salariale" et augmentation du salaire net de 10% en abaissant les charges salariales.

- Pour les retraités "qui ont cotisé toute leur vie", pension "au moins égale au Smic" à l'horizon 2030.

MICHEL BARNIER (LR)

- Aligner les traitements des enseignants "sur le niveau observé dans les autres grands pays", "en redéployant les ressources accaparées par les fonctions support et l'administration".

MARINE LE PEN (RN)

- Au lieu de hausses de salaires qui feraient "peser une charge sur des entreprises dans de grandes difficultés économiques", nationalisation des autoroutes - ce qui permettrait de baisser les tarifs des péages "de 10 à 15%" et de "livrer 1,5 milliard d'euros par an au budget de l'État" - et privatisation de l'audiovisuel public, soit "2,8 milliards de redevance rendus" aux contribuables.

- Baisse de la TVA sur l'essence, le gaz et l'électricité à 5,5% au lieu de 20%.

NICOLAS DUPONT-AIGNAN (DEBOUT LA FRANCE)

- Augmentation des salaires nets de 10% en diminuant les charges salariales de 30% sur le quinquennat.

- "Rétablir le dispositif d'exonération des heures supplémentaires qui assouplira les 35 heures".

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