PARIS, 19 décembre (Reuters) - EDF a encore retardé le redémarrage de plusieurs de ses réacteurs nucléaires, dans certains cas jusqu'en juin, alors que l'énergéticien s'efforce de mettre en service suffisamment d'unités pour répondre à la demande d'électricité cet hiver.

EDF a dû faire face à un nombre sans précédent d'arrêts de réacteurs cette année en raison d'un retard dans le calendrier de maintenance et de phénomènes de corrosion sous contrainte (CSC), réduisant la production nucléaire en France à son niveau le plus bas depuis 30 ans, au moment même où la guerre en Ukraine affecte l'approvisionnement énergétique de l'Europe.

Le redémarrage du réacteur Penly 2, d'une capacité de 1,3 gigawatt (GW), a été reporté de quatre mois et demi au 11 juin, selon un calendrier révisé publié ce week-end.

EDF a déclaré avoir envoyé une lettre concernant une nouvelle stratégie de réparation pour ses réacteurs de 1,3 GW à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et qu'elle avait pour objectif de traiter tous les cas concernés d'ici à la fin de 2023.

Les précédentes réparations de Penly 1 ont duré cinq mois.

Le redémarrage du réacteur Golfech 1, d'une capacité de 1,3 GW, a été repoussé du 18 février au 11 juin.

Celui de Cattenom 3, également d'une capacité de 1,3 GW a été reporté d'un mois, au 26 mars, et celui de Civaux 2 (1,5 GW) a également été reporté d'un mois, au 19 février, bien qu'EDF ait confirmé que les réparations de la corrosion sous contrainte étaient terminées.

En revanche, le redémarrage de Cattenom 1 (1,3 GW) a été avancé de deux semaines, au 12 février.

(Reportage Forrest Crellin, Benjamin Mallet et Tassilo Hummel ; Version française Kate Entringer)