EDF cède 2,53% à 10,58 euros après la mise à l'arrêt provisoire de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme et Vaucluse) en raison de risques d'inondation du site en cas de séisme majeur. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), à l'origine de cette décision, a pris acte de la déclaration d'EDF selon laquelle le site était menacé en cas de rupture d'une partie de la digue du canal de Donzère-Mondragon qui protège la centrale.

Selon l'ASN, "l'inondation en résultant pourrait conduire à un accident de fusion du combustible nucléaire des quatre réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin et rendrait particulièrement difficile la mise en œuvre des moyens de gestion d'urgence internes et externes".

Dans un communiqué, EDF a précisé qu'il ne partageait pas "la nécessité d'arrêter les quatre réacteurs pendant la durée des travaux" mais qu'il mettrait en œuvre la décision de l'ASN "dans les meilleurs délais", à savoir dans les prochains jours.

Dans ce cadre, EDF a revu à la baisse son objectif de production nucléaire pour 2017, à un niveau de 385 à 392 térawatts-heure (TWh) contre 390 à 400 TWh prévus auparavant.

En revanche, le groupe a confirmé ses objectifs financiers pour 2017 et 2018 "à environnement de prix actuel", qui incluent un bénéfice avant impôt, charges financières, dépréciation et amortissement (Ebitda) compris entre 13,7 et 14,3 milliards d'euros cette année et de 15,2 milliards au moins l'an prochain.