PARIS (Reuters) - EDF prévoit de revoir prochainement ses estimations de coût ainsi que le calendrier du projet de construction de la centrale nucléaire Hinkley Point C en Grande-Bretagne en raison du conflit ukrainien, du COVID-19, des perturbations des chaînes d'approvisionnement et de l'inflation.

"Une nouvelle revue complète visant à mettre à jour les estimations des coûts et du calendrier annoncées en janvier 2021 est en cours et doit être finalisée d'ici l'été", précise EDF dans son rapport annuel.

Le fournisseur français d'électricité avait mis à jour son calendrier de construction pour la dernière fois en janvier 2021. Il avait alors fait état d'un retard de six mois pour l'ouverture de sa première centrale nucléaire britannique et revue le coût du projet en hausse de 500 millions de livres (595.84 millions d'euros), pour un total compris entre 22 et 23 milliards de livres.

L'ouverture de la centrale était initialement prévue en 2025 pour un coût alors estimé à 18 milliards de livres.

D'autres projets similaires à Flamanville, en France, et à Olkiluoto, en Finlande ont également été retardés et ont vu leur facture flamber.

Parmi les facteurs ayant affecté ces projets, EDF cite l'impact persistant de la crise sanitaire, une performance du génie civil plus faible que prévu, des tensions sur les marchés mondiaux des matériaux de construction ainsi que les répercussions du Brexit. Des travaux offshore ont été également ralentis en raison de retards dans l'obtention des permis.

Des plans d'actions sont en cours afin d'atténuer le risque de retard et des actions sont entreprises pour améliorer la performance du génie civil, précise EDF.

(Reportage par GV De Clercq ; version française Dina Kartit, édité par Jean-Michel Bélot)