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(Easybourse.com) Vos résultats font état d'une baisse de 4,2% de votre chiffre d'affaires 2009 par rapport à 2008. Quel commentaire vous inspire l'exercice 2009 ?
L'exercice a effectivement été marqué par une légère baisse du CA, de 4,2%, en raison d'un contexte de consommation réduit au niveau du grand public.

Cela étant, nous avons amélioré la rentabilité de façon assez exceptionnelle à partir du second semestre. Dans le détail, nous avions entamé, au cours du 1er semestre, la réorganisation du groupe qui était devenu important suite aux quatre acquisitions réalisées peu après notre introduction en bourse. Cette réorganisation nous a donc prix un peu de temps et d'argent, ce qui s'est traduit par une petite baisse du résultat sur cette période.

Il faut néanmoins noter que les bénéfices de cette réorganisation ont été très concrets dès le second semestre. Nous affichons ainsi, sur 2009, une amélioration de la rentabilité avec un résultat opérationnel qui atteint 16 millions d'euros, soit 23,8% du CA, sachant que sur le seul second semestre, la rentabilité opérationnelle atteint plus de 28%.

Quelle a été l'activité de vos différents métiers ?
L'activité qui a été la plus touchée par la baisse de consommation concerne l'e-commerce (ventes de sextoys et de lingerie). Nous avons constaté que le panier moyen, par rapport aux années précédentes, avait été réduit même si le nombre de commandes est resté assez stable. Globalement, le CA de cette activité est donc en repli de près de 7%.

Les choses sont un peu différentes pour la partie divertissement : concernant les achats de crédits/minutes pour les conversations avec les animatrices, nous constatons une petite baisse, en revanche, pour ce qui concerne les abonnements, nous avons observé une bonne résistance. Sur l'année, le recul du CA sur ce pôle n'est donc que de 4%.

Enfin, l'activité rencontres s'est favorablement orientée en 2009, enregistrant une progression de 15% sur l'année, ce qui représente un peu plus de 10% du CA du groupe sur la période.

Vous avez lancé récemment votre activité sur les mobiles, quel retour en avez-vous ?
Nous proposions auparavant des services en version wap, technologie assez compliquée qui ne s'est jamais réellement développée, puis en 2008-2009 sont arrivés les premiers Iphone, la démocratisation de la 3G et les autres smartphones. Nous en avons donc profité pour lancer nos premiers services de VOD.

En 2010, nous allons également lancer un service de webcam et porter notre service de rencontres sur téléphone portable.

Sur 2009, le mobile a représenté 0,7% des facturations de l'activité divertissements, et je pense que nous dépasserons les 1% en 2010.

Vous aviez une politique d'acquisition assez dynamique depuis votre introduction en bourse, mais vous avez fait une pause en 2009. Qu'envisagez-vous pour 2010 ?
Depuis le second semestre, nous cherchons activement de nouvelles opportunités. Nous en cherchons principalement en Europe, pour nous renforcer dans les pays où nous sommes déjà présents, voire pour prendre pied là où nous ne sommes pas encore comme en Allemagne.

Nous visons des sociétés dans nos métiers actuels (rencontres, VOD, webcam), avec des tailles suffisantes pour que l'opération soit significative, donc supérieure à 10 millions d'euros.

Avez-vous des perspectives chiffrés pour 2010 ?
Nous sommes sur un début d'année avec une tendance de CA assez contrastée, dans la mesure où nous avons d'un côté, des activités bien orientées telle que l'e-commerce, qui repart à la hausse, et le service de rencontres qui continue de progresser. Par contre, nous observons un net repli de l'activité divertissement, du fait de l'arrivée de concurrents très agressifs. Nous nous concentrons d'ailleurs en ce début d'année pour répondre et contrer la baisse d'activité résultant de cette nouvelle concurrence.

De nouveaux projets de développement sont-ils prévus à court-moyen terme ?
Nous projetons effectivement de nous développer dans tout l'univers des jeux d'argent. Nous souhaitons de cette manière profiter de notre audience, qui est essentiellement une audience d'hommes recherchant du divertissement et prêts à dépenser un peu d'argent sur Internet, ce qui est en assez forte adéquation avec l'univers des jeux d'argent.

Nous cherchons à prendre pied dans ce marché, très dynamique actuellement, sans faire de gros investissements grâce à l'utilisation de technologies en marque blanche : nous utiliserons des services de casinos ou de poker proposés par de gros opérateurs mondiaux, sur lesquels nous mettrons notre marque et pour lesquels nous irons chercher du trafic.

Votre politique de dividendes restera-t-elle «généreuse» cette année ?
Nous maintenons en effet notre politique de distribution des 2/3 des bénéfices. Cela donne pour l'année 2009, un dividende total de 2,46 euros. Etant donné que nous avons déjà versé un acompte en janvier 2010, le solde de 1,46 euro sera versé en juillet 2010.

Propos recueillis par Nicolas Sandanassamy

- 22 Mars 2010 - Copyright © 2006 www.easybourse.com

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