La banque franco-belge, ancien leader mondial du financement du secteur public contraint au démantèlement à l'automne 2011, explique que sa filiale Société de financement local (Sfil), holding de tête de Dexia Municipal Agency (DexMA), est ainsi reprise par l'Etat français, la CDC et la Banque postale pour un euro symbolique.

"La vente de Dexia Municipal Agency (...) représente pour Dexia la cession de sa dernière franchise commerciale d'envergure et donc une étape décisive de son plan de résolution ordonnée", souligne Dexia.

La cession de la Sfil et de DexMA intervient un mois après le feu vert de la Commission européenne au plan de démantèlement de Dexia.

Pour Dexia, la cession de la Sfil entraînera une perte de 1,8 milliard d'euros dans ses comptes.

"Les crédits sensibles au bilan de Dexia Municipal Agency font partie du périmètre de cession et Dexia n'apportera pas de garantie sur ces actifs", précise la banque.

La semaine dernière, le ministre français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici avait ratifié l'acte de naissance de la nouvelle banque publique des collectivités locales dont le directeur général sera à compter du 1er février Philippe Mills, qui dirigeait depuis 2008 l'Agence France Trésor.

Sauvé une première fois de la faillite en 2008, Dexia a été acculé en 2011 au démantèlement au plus fort de la crise de la dette souveraine dans la zone euro et contraint de céder de nombreux actifs.

La banque a ainsi vendu ses activités au Luxembourg au Qatar et sa filiale turque Denizbank au russe Sberbank. Les activités de banque de détail en Belgique ont de leur côté été nationalisées par l'Etat belge.

La banque a aussi vendu sa filiale de gestion d'actifs au fonds asiatique GCS Capital.

Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot