En repli de 6% à l'ouverture, DBV Technologies a depuis réduit ses pertes. La biotech française accuse un repli de 2,46% à 31,72 euros. Les investisseurs ont mal réagi à la consommation de trésorerie du groupe au troisième trimestre. Le niveau de trésorerie est passé en trois mois de 202,2 millions d'euros à 153,9 millions d'euros. DBV a donc dépensé sur la période 48,3 millions, soit une grande partie des 64,4 millions d'euros levés lors d'une augmentation de capital en mars dernier. En même temps, la biotech est entrée ces derniers mois dans une phase majeure de son développement.

Elle a besoin d'importants capitaux pour financer la probable commercialisation aux Etats-Unis de son produit phare, le patch Viaskin Peanut sur les enfants âgés de 3 à 11 ans allergiques à l'arachide. Le groupe vient en effet de déposer le dossier d'homologation à la FDA.

Surtout, DBV doit achever l'étude de phase de 3, la dernière avant commercialisation, du même Viaskin Peanut, mais pour les enfants âgés de 1 à 3 ans.

Interrogé en septembre dernier par l'AOF, David Schilansky, directeur général adjoint de DBV Technologies, avait rappelé l'importance de ce dossier pour les enfants atteints de cette allergie. "Aux Etats-Unis, environ un million d'enfants ont été diagnostiqués allergiques à l'arachide, et aucun traitement homologué n'existe pour l'heure".

L'enjeu est de taille. Le consensus estime le potentiel de ventes Viaskin Peanut entre 1,3 et 1,5 milliard de dollars par an.

Le potentiel du patch Viaskin pourrait être plus élevé encore. DBV développe en effet des patchs contre les allergies au lait et aux oeufs.