L'action Club Med a été suspendue sur un cours de 13,3 euros, faisant ressortir une capitalisation boursière de 251 millions d'euros.

Lundi 27 avril, elle avait bondi de 6,31% au lendemain d'un article du Journal du Dimanche où était évoqué l'intérêt de Bernard Tapie pour le Club Méditerranée.

L'ancien ministre de la Ville et ex-président d'Adidas a affirmé ce même lundi à La Tribune que "le Club Med est un dossier séduisant, qui correspond bien à mon image créative, artistique et sportive".

Dans une interview accordée à Reuters en juin dernier, Henri Giscard d'Estaing, le P-DG de Club Méditerranée, avait déclaré que la Caisse de dépôt de gestion marocaine (10,7% du capital) envisageait de "se renforcer de manière limitée", tandis qu'Accor (6%) "ne s'interdisait pas de vendre mais en liaison avec Club Med et sans caractère d'urgence".

Il avait ajouté que Rolaco (4,7%) et Nippon Life (4%) avaient "vocation à maintenir leur participation".

Au 31 octobre, date de clôture de son dernier exercice, Club Med inscrivait une dette nette de 295 millions d'euros, soit 59,7% des fonds propres. A la même date, il affichait 288 millions d'euros de liquidités disponibles, dont une partie a servi à rembourser, début novembre, un emprunt obligataire à hauteur de 152 millions d'euros.

"Avec 136 millions d'euros de disponibilités dans les caisses, Club Med ne pourra faire faire face à la prochaine échéance de remboursements fixée en novembre 2010, puisqu'elle porte sur un emprunt Océanes de 150 millions d'euros", commente un analyste.

Noëlle Mennella, édité par Jacques Poznanski