Casino (+0,81% à 40,645 euros) signe une des plus fortes hausses du SBF 120, soutenu par le relèvement de recommandation de HSBC. Le bureau d'études est passé à l'Achat sur le titre du distributeur tout en maintenant son objectif de cours à 51 euros. Dans sa note, l'analyste de la banque répond à un point soulevé le mois dernier par Muddy Waters concernant l'endettement du groupe Casino et de sa maison-mère Rallye. En effet, Muddy Waters estimait que les groupes était "dangereusement endettés" et annonçait un probable défaut de Rallye dans les deux ans.

Or, d'après HSBC, le risque qui pèserait sur les liquidités du groupe est surfait. Pour le broker, il n'y a pas de besoin de refinancement de Casino à court terme. HSBC est d'autant moins inquiet pour le distributeur que ce dernier est actionnaire majoritaire de toutes ses filiales et y détient la majorité des droits de vote. Ce pouvoir lui permet de prétendre à des dividendes importants et de sécuriser cette source de cash.

Certes, HSBC ne nie pas que la structure du groupe Casino est particulièrement complexe et représente un certain coût financier, mais estime que la situation est sous contrôle.

De plus, l'analyste rappelle que le groupe a présenté mi-décembre un plan de désendettement de 2 milliards d'euros en 2016. Ce programme passera notamment par des cessions d'actifs immobiliers en Colombie, en Thaïlande et au Vietnam. "Vendre les murs de centres commerciaux n'impacte pas l'activité des magasins et c'est un bon moyen pour le groupe de se désendetter, même si cela entraine une dilution du bénéfice par action à court terme", estime HSBC. En tout, Casino pourrait diviser par deux sa dette nette à 3,8 milliards d'euros à fin 2016 contre 7,55 milliards à fin 2014.

Enfin, HSBC note que le titre a beaucoup baissé suite à la charge de Muddy Waters et estime que son dividende offre désormais un rendement attractif de 7,6%. Un autre catalyseur pourrait venir des performances opérationnelles de Casino : HSBC estime que les résultats sur le marché français ont atteint leur point bas. Il s'attend à une nette amélioration de la rentabilité du groupe dès les résultats du deuxième semestre 2015, et plus encore en 2016. L'analyste anticipe un Ebit en France de 517 millions d'euros cette année alors que le groupe a prévu plus de 500 millions.