Le groupe a annoncé hier soir un chiffre d'affaires estimé de 3,6 Mds€ en France au second trimestre, en repli de -6,6% à périmètre comparable. Pour autant, l'activité des hypermarchés et des supermarchés plonge respectivement -17% et -14% "sous l’effet notamment des baisses de prix", tandis que l'activité de Cdiscount s'effondre de 22%. Les magasins de proximité, Franprix et Monoprix permettent d'atténuer un peu ce bilan en affichant de légères progressions. Le groupe ne respectera pas son objectif d'Ebitda annuel en France : il devrait se situer à moins de 300 M€, contre un objectif de 440 M€ présenté… le 26 juin dernier ! Un manque de visibilité particulièrement inquiétant, qui confirme le délitement du groupe et la nécessité d'un électrochoc.

Le cours de Casino sur 5 ans, face à d'autres distributeurs européens

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En parallèle de cette communication, Casino a précisé que la remise des offres révisées doit parvenir au plus tard le 14 juillet 2023 à 21h00. Le distributeur a ajouté deux critères aux modalités d'examen. D'abord, la nécessité d'une inconditionnalité des engagements d’apport de fonds propres. Ensuite, un niveau de liquidités disponibles pour le groupe post-réalisation de la restructuration. Les offres révisées reçues seront examinées par le comité ad hoc du conseil d’administration avant d'être présentées aux créanciers, sous l’égide des conciliateurs et du CIRI, lundi 17 juillet 2023.

Hier, le titre a rebondi de 11% sur fond d'espoirs d'offres plus généreuses. Il retombe de plus de 5% à 3,13 EUR ce matin. En six mois, l'action a perdu les trois-quarts de sa valeur.