La division de courtage en ligne de Boursorama a pâti des incertitudes sur les politiques fiscales en France, du bas niveau des taux d'intérêt proposés par les banques et de l'attentisme avant l'élection présidentielle, a précisé Patrick Sommelet.

Les clients se sont donc détournés des marchés boursiers pour leur préférer des produits bancaires réputés plus sûrs, entraînant une chute de 23% des ordres pour Boursorama au cours des neuf premiers mois de 2012 et une baisse de 10% de son revenu, ou produit net bancaire.

"Nous allons probablement connaître un recul du produit net bancaire sur l'année exclusivement lié à la faiblesse de l'activité de brokerage", a dit Patrick Sommelet, ajoutant que les ventes de son pôle bancaire devraient rester stables grâce à des volumes élevés.

Le bénéfice net sur neuf mois a baissé de 13% à 28,8 millions d'euros. La tendance du quatrième trimestre devrait être similaire à celle du troisième, qui a accusé une baisse de 3% du bénéfice net. Cela conduirait à un bénéfice net de 37-39 millions d'euros en 2012.

Créée en 1995, Boursorama gère les comptes de près de 420.000 clients en France où il réalise 80% de son chiffre d'affaires. La société dispose de filiales au Royaume-Uni, en Allemagne et en Espagne.

Son concurrent néerlandais BinckBank a accusé une octobre une baisse de 22% de son bénéfice net ajusté sur les neuf premiers mois de l'année.

Boursorama, dont Société générale détient 55% et Caixa Bank 20%, envisage des acquisitions dans le secteur de la banque en ligne en Europe occidentale, mais il n'y a pas de discussions avancées pour l'instant, a précisé Patrick Sommelet.

L'action Boursorama, cotée depuis 2000, a baissé de 15% depuis le début de l'année, donnant une capitalisation de 400 millions d'euros.

Avec la contribution de Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot

par Alice Cannet