Biosergen AB a annoncé l'achèvement du traitement du premier patient avec le BSG005. Les infections fongiques invasives représentent une menace sérieuse pour la santé, causant la mort de 2,5 millions de personnes par an. Les thérapies actuelles sont de plus en plus résistantes et le manque de thérapies sûres à large spectre a mis l'OMS en état d'alerte. Il faut s'en préoccuper et les entreprises ont besoin de nouveaux traitements efficaces et sûrs.

Biosergen développe le BSG005, conçu pour être sûr, efficace et à large spectre. Le premier patient a été un succès thérapeutique, tant en termes d'efficacité que de sécurité. Il s'agissait d'un homme de 47 ans souffrant d'un diabète non contrôlé et présentant de la fièvre, de la toux et des hémoptysies.

Il a subi une biopsie du tissu pulmonaire guidée par bronchoscopie qui s'est révélée positive pour la mucormycose (champignon noir). Il est entré dans l'étude en raison de la mucormycose et d'une insuffisance rénale modérée. Le patient a reçu le médicament à l'étude (BSG005), et une escalade de dose de 0,1mg/kg a été effectuée tous les trois jours une fois, lorsque le patient a terminé le traitement le jour 28, il a reçu une dose quotidienne de 1mg/kg.

Le patient s'est bien rétabli et est en observation. Ses paramètres rénaux se sont également normalisés. Il s'agit d'un cas très remarquable.

La mucormycose est l'une des souches fongiques les plus difficiles à traiter et le patient s'est rétabli. Ses paramètres rénaux se sont normalisés, de même que ses électrolytes. Il n'a pas eu de problèmes de sécurité majeurs pendant le traitement, même à des doses très élevées.

Il convient également de noter que les patients atteints de mucormycose subissent normalement une intervention chirurgicale pour retirer les tissus infectés afin d'éviter toute propagation. Dans ce cas, en raison de la localisation du champignon, il a fallu retirer l'un de ses poumons. L'investigateur a décidé de poursuivre le traitement et, grâce à sa guérison, le patient a conservé ses deux poumons.

Un deuxième patient vient de commencer le traitement et la première dose s'est bien déroulée. Actuellement, cinq sites participent à l'essai et tous les sites sont prêts à recruter des patients. Les chercheurs sont très motivés et très compétents en matière de gestion des maladies infectieuses et de soins d'urgence.

Récemment, la société a organisé une première réunion des investigateurs à Mumbai, en Inde, au cours de laquelle le recrutement a été au centre des discussions à ce stade de l'essai. Le recrutement est difficile car les critères d'éligibilité exigent que les participants ne soient pas aptes à suivre le traitement standard, soit parce qu'ils n'ont pas suivi un traitement antérieur, soit parce qu'ils présentent une altération légère/modérée de la fonction rénale, soit parce qu'ils ne tolèrent pas le traitement actuel. Les premiers sites ouverts sont principalement des hôpitaux privés où le processus d'approbation du comité d'éthique est plus rapide.

La deuxième vague de sites ouverts sera constituée de sites gouvernementaux, avec un processus plus lent pour obtenir l'approbation du CE mais un accès à beaucoup plus de patients. La société prévoit d'obtenir toutes les approbations du CE pour les sites restants entre septembre et novembre. Au total, la société prévoit d'inclure jusqu'à 15 patients et l'objectif de l'étude est d'augmenter les taux de survie des patients très malades atteints de souches fongiques difficiles à traiter et/ou présentant une résistance aux traitements antifongiques actuels.