Paris (awp/afp) - Bic a bien résisté au troisième trimestre. Une "très bonne rentrée scolaire" dans l'hémisphère nord est venue doper l'activité du groupe français dans la papeterie, lui permettant de maintenir ses objectifs annuels, selon des résultats publiés mercredi.

Les ventes totales du groupe ont été meilleures que prévu sur la période, s'élevant à 477,5 millions d'euros, soit une croissance de 1,2% sur un an ou de 5,2% à base comparable (à taux de change et périmètre constants). Le consensus d'analystes Factset misait sur un nouveau déclin, à 465 millions d'euros.

Le groupe a profité d'une activité robuste de sa division papeterie, laquelle a "surperformé" ses marchés durant la rentrée scolaire dans l'hémisphère nord, selon un communiqué. Cette principale unité a vu ses ventes augmenter de 2,3% (+6,8% à base comparable) sur la période, à 199,1 millions d'euros.

La tendance a été favorable également pour la division briquets (+2,6%, ou +5,8% à base comparable), tandis que l'activité rasoirs, la plus fragile du groupe, a reculé de 0,3% en données publiées mais progressé de 4,1% en base comparable.

"Notre performance a été solide dans nos trois catégories de produits, alors que nous avons été confrontés à un environnement de marché difficile et à la volatilité des devises", a estimé le directeur général du groupe, Gonzalve Bich, cité dans le communiqué.

Cette performance a permis de préserver les objectifs annuels du groupe, à savoir une progression de ses ventes comprise entre 1% et 3% à base comparable, avec une contribution positive de ses trois divisions.

Cependant Bic est encore loin du compte: sur les neuf premiers mois de l'année, sa croissance à base comparable atteint seulement 0,3%, en raison d'un premier semestre négatif, affecté par les briquets et surtout les rasoirs. Bic table également toujours sur une marge d'exploitation normalisée comprise entre 17% et 18% sur l'exercice (contre 19,8% en 2017).

Cet indicateur de rentabilité clé du groupe, affecté par la hausse du coût des matières premières, des amortissements plus élevés et des efforts accrus dans la promotion ciblée de ses marques, s'est fixé à 16,1% au troisième trimestre, et à 18,4% sur les neuf premiers mois de l'année. Le bénéfice net trimestriel s'est établi à 56,8 millions d'euros, en léger repli sur un an (-1,4%).

afp/vj