Les amortissements de la survaleur de la filiale éolienne et solaire BayWa r.e. ont plongé le groupe munichois de produits agricoles et de matériaux de construction BayWa dans le rouge au premier semestre.

Au total, BayWa doit déprécier 222,2 millions d'euros sur ses participations, la part du lion revenant à sa participation de 51% dans BayWa r.e., avec 171,5 millions d'euros, a annoncé vendredi l'entreprise en difficulté. BayWa avait chiffré fin juillet son résultat opérationnel avant intérêts, impôts et amortissements (Ebitda) pour le premier semestre à 149,5 millions d'euros (contre 322,1 l'an dernier). Mais à l'époque, les tests de dépréciation n'avaient pas encore été effectués.

L'entreprise a expliqué que ces dépréciations n'avaient aucune incidence sur l'assainissement de BayWa. En début de semaine, les experts désignés de Roland Berger avaient en principe certifié la capacité d'assainissement de BayWa, mais avaient exigé des coupes sévères. La vente de certaines parties de l'entreprise en fait partie. BayWa n'a pas encore mis au point de plan de redressement concret. Le rapport semestriel complet devrait être publié vendredi.

Le groupe n'a pas communiqué dans un premier temps la valeur de la participation majoritaire dans la BayWa r.e. qui figurait auparavant au bilan. Il y a près de quatre ans, elle avait vendu 49% de ses parts pour 530 millions d'euros à l'investisseur suisse en infrastructures Energy Infrastructure Partners (EIP). Mais l'activité dans les projets éoliens et solaires s'est nettement détériorée. La vente des projets achevés s'avère lente et n'est plus aussi lucrative depuis longtemps. Le financement de nouveaux projets avait donc fait grimper la charge de la dette de BayWa et l'avait placée dans une situation de manque de liquidités. EIP a signalé son intérêt pour l'acquisition de nouvelles parts, mais selon des initiés, à un prix nettement inférieur à celui de son entrée au capital.

(Rapport d'Alexander Hübner. Rédigé par Olaf Brenner. Pour toute question, veuillez contacter notre rédaction à berlin.newsroom@thomsonreuters.com (pour la politique et la conjoncture) ou frankfurt.newsroom@thomsonreuters.com (pour les entreprises et les marchés).