Il s’agirait de ne pas le confondre avec l’Atoss allemand — celui avec deux « s », spécialisé dans les logiciels de gestion des ressources humaines. Cela ne devrait du reste guère poser de difficultés, tant le lamentable parcours opérationnel et boursier du premier est en contraste total avec l’irrésistible marche en avant du second.
Contrôlé par deux solides actionnaires de référence — les sociétés d’investissement des familles Obereder et Feeney — Atoss, qui publiait hier ses résultats annuels, continue sur son parcours sans fautes.
Sur le cycle décennal 2015-2024, son chiffre d’affaires a été multiplié par quatre, son profit d’exploitation par six, son cash-flow libre par huit et sa distribution de dividendes par neuf.
Le tout de manière organique et en conservant un bilan complètement immaculé, avec grosso modo cent millions d’euros de trésorerie en excès qui permettraient si nécessaire d’amorcer une stratégie de croissance externe.
Cette gestion d’excellence a toujours valu au groupe bavarois les faveurs du marché, avec une valorisation moyenne de cinquante fois le cash-flow libre au fil des dix dernières années. C’est d’ailleurs à ce multiple qu’est rentré au capital General Atlantic — le family office fondé par le remarquable Chuck Feeney.
Suite aux secousses boursières des dernières semaines, ladite valorisation est retombée sur un niveau de trentefois le cash-flow libre. Ce n’est pas la première fois qu’une telle compression de multiple se produit. Historiquement, les actionnaires entrés à ce niveau ont toujours été très bien récompensés.