New York (awp/afp) - Wall Street, qui avait déjà perdu du terrain sous la pression notamment de la dégringolade d'Apple, a creusé ses pertes quand un conseiller de Donald Trump a douché l'espoir d'un accord commercial imminent entre Washington et Pékin.

Vers 17H00 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 1,07% à 25.108,39 points, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 1,67%, à 7.309,76 points et l'indice élargi S&P 500 lâchait 1,36%, à 2.703,07 points.

Le Dow Jones et le S&P 500 avaient pourtant démarré la séance dans le vert, encouragés entre autres par un rapport solide sur l'emploi américain et un regain d'optimisme sur le front des relations entre Washington et Pékin

La guerre commerciale à laquelle se livrent les deux pays depuis plusieurs mois a en effet fini par affecter l'économie chinoise ainsi que les résultats de certaines entreprises américaines, et la perspective d'une résolution imminente du conflit rassérène les investisseurs.

Après un tweet jeudi de Donald Trump affirmant avoir eu une conversation fructueuse avec son homologue chinois, l'agence d'informations Bloomberg a affirmé que le président américain avait demandé à des hauts responsables américains de travailler sur l'élaboration d'un texte d'accord commercial avec la Chine.

Cette information a toutefois été démentie sur CNBC par le conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow.

A la question, le président a-t-il missionné le cabinet de rédiger un potentiel accord avec la Chine, il a répondu: "non, pas précisément". "Il n'y a pas de mouvement d'ampleur dans ce sens", a-t-il ajouté.

"Le marché a un peu de mal en ce moment à interpréter le vacarme ambiant, illustré une nouvelle fois aujourd'hui par cette succession de commentaires divergents", a souligné Gregori Volokhine de Meesachaert Financial Services.

Les tensions commerciales représentant actuellement l'une des menaces les plus importantes aux yeux des investisseurs, ces derniers font preuve d'une grande prudence face à ces informations contradictoires.

La tendance était aussi plombée par le recul de l'action d'Apple, qui chutait de 7,27% à 206,07 dollars au lendemain de la publication de ses résultats trimestriels, meilleurs que prévu. Mais ses prévisions de fin d'année ont été jugées décevantes.

A ce prix, Apple repasse sous la barre des 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière qu'il avait franchie début août.

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