Une nouvelle ère de la conquête spatiale est en marche. En 2025, il ne s’agit plus uniquement d’États affirmant leur puissance dans l’espace, mais aussi de grandes entreprises dirigées par des milliardaires aux ambitions interstellaires. Après les succès d’Elon Musk PDG de Tesla et SpaceX, c’est au tour de Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, de réaliser une avancée majeure avec Blue Origin.

Blue Origin, un acteur à suivre

L’histoire de Blue Origin débute au début des années 2000, en parallèle de SpaceX. Alors qu’Elon Musk vise Mars, Jeff Bezos fixe un objectif différent : rendre l’espace plus accessible en réduisant les coûts et en développant le tourisme spatial. En 2015, Blue Origin fait ses premiers essais réussis avec New Shepard, une fusée suborbitale dédiée aux vols touristiques. L’entreprise décide d’investir dans l’internet par satellite avec Kuiper, le concurrent direct de Starlink chez SpaceX. Pour cela, la fusée New Shepard ne suffit plus, il faut viser l’orbite.

Le lancement de New Glenn représente un nouveau chapitre. Avec ses 98 mètres de hauteur, cette fusée impressionnante a réussi son premier vol orbital ce jeudi matin, confirmant les ambitions de Bezos et son équipe. Cependant, tout n’a pas été parfait : les boosters, censés être récupérés pour réutilisation, ont été perdus lors de cette mission. Dave Limp, PDG de Blue Origin, relativise sur ce loupé en déclarant que la priorité était la réussite du vol orbital. Elon Musk avait jugé ambitieux de mélanger orbite et récupération dès le premier vol et n’a pas manqué de féliciter Bezos et Blue Origin pour cette réussite.

Une nouvelle conquête spatiale en plein essor

Le vol de New Glenn n’est pas encore terminé. La fusée transporte un prototype de remorqueur polyvalent, le Blue Ring, qui sera testé techniquement. Son objectif final sera de déplacer des satellites vers leurs orbites finales. Blue Origin a déjà des projets ambitieux pour 2025, notamment le déploiement de sa constellation Kuiper, destinée à concurrencer Starlink de SpaceX, qui compte déjà plus de 12 000 satellites en orbite.

La bataille pour l’internet par satellite n’est cependant qu’un volet de cette nouvelle course. La destination ultime reste Mars. SpaceX est en avance dans ce domaine avec sa méga-fusée Starship, qui se prépare pour un nouveau test dans les jours voire les heuresà  venir. Blue Origin, de son côté, a signé des contrats avec la NASA pour un vol non habité vers Mars et avec le gouvernement américain pour des projets de défense nationale. Bref, une nouvelle conquête spatiale commence.