Zurich (awp) - Les autorités roumaines ont provisoirement estimé les taxes dues par Alpiq à 175 mio EUR, un montant contesté par le groupe énergétique. Ce dernier a indiqué lundi utiliser "toutes les voies légales de recours, tant au niveau local qu'international" pour contester "ce chiffre tant sur le principe que sur le montant".

L'autorité fiscale roumaine Anaf a provisoirement estimé à 175 mio EUR le montant dû par la filiale de Bucarest, Alpiq Energy SE, concernant la taxe sur la valeur ajoutée, l'impôt sur le bénéfice et des pénalités fiscales couvrant la période de 2010 à 2014, a précisé Alpiq dans un communiqué.

Alpiq Energy SE est basée à Prague et fait partie du groupe Alpiq Holding. Ses principales activités commerciales portent sur le négoce d'énergie et le marketing de services énergétiques.

"Un mauvaise surprise d'envergure", ont commenté dans une note les analystes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB). Ces derniers s'attendent à un certain délai jusqu'à ce que ce dossier soit élucidé. Même si au final le montant total n'était pas exigé, Alpiq devra tout de même s'acquitter d'une partie de la somme, ce qui devrait conduire à de nouvelles incertitudes pour le groupe à la "rentabilité insuffisante et l'endettement élevé", ont-ils ajouté.

Pour Vontobel également, une décision finale ne devrait pas intervenir avant plusieurs mois. Les analystes estiment que les provisions d'Alpiq, à 80 mio CHF fin 2016, ne sont pas suffisantes pour couvrir d'éventuelles sorties de liquidités liées à cette affaire. D'éventuels paiements pourraient cependant s'étaler sur plusieurs années, limitant l'impact annuel de cette affaire.

A la Bourse suisse, cette annonce n'avait pas de grand effet sur le titre peu négocié. A 09h27, la nominative se dépréciait de 0,2% à 82,05 CHF dans un SPI en hausse de 0,91%.

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