Paris (awp/afp) - Le président du Comité olympique français (CNOSF) David Lappartient a reconnu vendredi dans un entretien avec l'AFP qu'il se serait "bien passé de la crise" avec le Coq Sportif, l'équipementier de l'équipe de France olympique, dont les difficultés ont fait craindre la non livraison de certaines tenues pour les JO.

Tout a été finalement livré le 5 juillet, a précisé le dirigeant.

Pendant des semaines, de nombreux acteurs du monde sportif se sont inquiétés quant à la capacité du Coq Sportif, choisi en 2020 par le comité d'organisation pour équiper la quasi totalité des sportifs français, à pouvoir livrer à temps les tenues des équipes de France.

Le comité d'organisation des JO de Paris a d'ailleurs prêté en mai 2024 près de 3 millions d'euros à la maison mère de la marque, la holding suisse Airesis, pour lui permettre de tenir ses délais.

"On se serait bien passé de la crise", a reconnu le président du Comité olympique français David Lappartient dans un entretien avec l'AFP.

"Elle se termine plutôt bien puisqu'au final, il y a eu des déplacements dans les dates, mais toutes les tenues de compétition ont été livrées le 5 juillet. Ça a été un sacré rush à la fin...", a-t-il assuré.

"Pour nous, c'était quand même assez anxiogène. Maintenant, on était trop avancé pour reculer. Il fallait qu'on ait les tenues. Il n'y avait pas forcément de plan B. Il y a eu un soutien financier de Paris 2024 qui s'est fait, je crois. C'était sans doute la solution", a-t-il dit.

L'année dernière, le Coq Sportif a vu son chiffre d'affaires fondre de 20 millions d'euros à 121,442 millions d'euros pour une perte de plus de 28,25 millions d'euros. Une chute des ventes qui s'explique selon la maison-mère par un repositionnement dans les chaussures.

La maison-mère Airesis a affiché une perte de 36 millions de francs suisses suisses (37 millions d'euros) en 2023.

"Il faudra tirer quand même le bilan de tout ça après. Pour l'instant, on était focalisé sur le fait que les uns et les autres aient leurs équipements. Mais les retours, même des fédérations qui étaient vraiment sous tension, sont bons sur la qualité de ce qu'ils ont eu", a ajouté David Lappartient.

La marque française a été choisie en 2020 par le comité d'organisation pour équiper la quasi totalité des sportifs français sur les podiums et en compétition ainsi que pour déambuler au village olympique, mais aussi les officiels et les arbitres. Une poignée de fédérations, comme le football ou l'athlétisme, ne sont pas incluses dans l'accord.

afp/al