Yves Guillemot teste un nouveau business model pour Ubisoft
En période de crise les éditeurs de jeux vidéo n’échappent à la règle : les économies budgétaires sont de mises. Alors le dirigeant d’Ubisoft entend bien poursuivre son développement sur le secteur des jeux en ligne en exploitant le concept du « free to play » qui vise à gagner en plus en dépensant moins.
Le groupe Ubisoft s’intéresse de plus en plus à cette tendance qui consiste à mettre en ligne une version « bêta » d’un jeu et à le finaliser s’il semble répondre aux objectifs d’attractivité de l’éditeur. Ainsi, tout en proposant des accessoires et des options payantes aux joueurs, la société peut rentabiliser ses premiers investissements et évaluer l’intérêt du jeu pour les joueurs.
Avec The Settlers Online par exemple, « les joueurs pourront transformer leur parcelle de terrain en un véritable royaume grâce à la production de biens, l’exploitation de terres, le commerce avec leurs amis et la conquête de territoires ennemis. Ils auront pour mission de faire prospérer leur économie, en développant l’attractivité de leur ville, en partant à la découverte de contrées inexplorées et en combattant quiconque se dresse sur leur route. Grâce à un environnement graphique exceptionnel et une expérience de jeu riche et de qualité, The Settlers Online s’impose déjà comme une véritable référence sur le segment du free to play » est-il expliqué sur le site d’Ubisoft.
Cela fait plusieurs mois déjà que l’entreprise fondée en 1986 par Yves Guillemot et ses frères cherche à se renforcer sur ce secteur. En juillet, c’est le studio Owlient, précurseur dans la création de jeux Free-to-Play et expert dans la gestion des jeux communautaires, qui est racheté. La semaine dernière, le groupe a annoncé que The Settlers Online entrait dans sa phase bêta en Russie.
Et cette semaine, c’est le journal Les Echos qui révèle le lancement progressif de Ghost Recon Online, un jeu d’un niveau de qualité graphique exceptionnel si l’on en croit Olivier de Rotalier, le dirigeant d’Ubisoft Singapour, cité par le quotidien économique. « Un écosystème du jeu vidéo est en train de se créer », a-t-il conclu.