Lausanne (awp) - Le fondateur de Logitech, Daniel Borel, gagne des alliés dans le bras de fer qui l'oppose à l'actuelle présidente du groupe Wendy Becker. Les sociétés de conseils aux actionnaires Ethos et Actares se sont opposées à la réélection de cette dernière lors de l'assemblée générale prévue mercredi.
"Nous soutenons les propositions de M. Borel et recommandons à nos clients de voter en faveur de l'élection de Guy Gecht à la présidence du conseil d'administration, lors de l'assemblée générale qui se tiendra début septembre". C'est ce qu'a déclaré Vincent Kaufmann, directeur d'Ethos, dans un article publié vendredi par le magazine alémanique Bilanz. La fondation estime que M. Gecht a fait du bon travail en tant que directeur général ad interim.
Même refus du côté d'Actares, selon les positions de vote publiées sur le site internet de l'association d'actionnaires. Dans les colonnes de L'Agefi vendredi, son patron, Roger Said, souligne que M. Gecht bénéficie d'une connaissance approfondie de l'opérationnel de l'entreprise, après l'avoir dirigée pendant sept mois. La proposition de M. Borel semble logique, estime-t-il.
M. Kaufmann partage l'avis de M. Borel quant à la nécessité de placer un spécialiste en technologie à la tête de l'organe de surveillance. D'autant plus que la nouvelle directrice générale, Hanneke Faber, venue du géant des biens de consommation Unilever possède, elle, une expertise de la vente et du marketing.
Ethos et Actares approuvent toutefois la réélection de Wendy Becker en tant qu'administratrice, mais contestent celle de Mme Faber au sein de l'organe de surveillance en raison du cumul de mandats. Les deux organisations contestent en outre le rapport de rémunération de la direction.
Ces soutiens auront du mal à faire le poids face aux influents conseillers aux actionnaires ISS et Glass Lewis qui ont tous deux pris parti pour les propositions de Logitech. Daniel Borel ne possède qu'une part de 1,5% dans le fabricant valdo-californien de périphériques informatiques et les clients d'Ethos ne détiennent que 3 à 5% des actions de Logitech, note M. Kaufmann.
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