(Dans notre dépêche datée de lundi, bien lire "Bluely" dans le titre)

LYON, 3 juin (Reuters) - Vincent Bolloré, PDG du groupe qui porte son nom, et le maire de Lyon, Gérard Collomb, ont annoncé lundi l'implantation dans la troisième ville de France d'un nouveau système d'autopartage de voitures électriques.

Ce système, baptisé Bluely, entrera en phase de test début septembre, avant une ouverture au grand public le 10 octobre avec 130 véhicules répartis dans 50 stations de l'agglomération.

L'installation de Bluely devrait monter en puissance pour arriver à 250 voitures et 100 stations d'ici la fin 2014.

Vincent Bolloré a présenté ce système d'autopartage "innovant" grâce à "des batteries électriques qui permettent de rouler plus loin que les autres", "des services intelligents de pointe" et "des voitures totalement silencieuses".

Le système Bluely s'inspire de l'Autolib' parisien, à ceci près que les voitures électriques sont alimentées avec de l'énergie "100% verte" produite par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR). Le système ne fait par ailleurs pas l'objet d'une délégation de service public, contrairement à Paris.

A Lyon, Gérard Collomb a précisé que ce nouveau système d'autopartage "ne couteraît rien à la collectivité". "Il va même lui rapporter", a-t-il dit, citant la location des emplacements ainsi qu'une redevance sur le chiffre d'affaire à toucher par le Grand Lyon.

Lyon a fait l'année dernière une première expérience malheureuse d'autopartage avec le groupe allemand Daimler associé au loueur français Europcar.

Lancé au printemps 2012 sous le nom Car2go, ce concept a été rapidement attaqué en justice par le loueur CarGo, qui lui reprochait une quasi homonymie et a obtenu gain de cause. Le service a été retiré de Lyon.

Le groupe Bolloré investit 20 millions d'euros dans le projet lyonnais et vise la rentabilité dans les trois ans. Il a également annoncé l'implantation prochaine de son système d'autopartage à Bordeaux, puis en Chine et aux Etats-Unis.

Vincent Bolloré avait annoncé à l'automne dernier vouloir introduire en bourse fin 2013 entre 10 et 20% de son activité de batteries et de voitures électriques. (Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse)