Depuis une vingtaine d'années, la stratégie internationale de Peugeot se concentrait majoritairement sur l'Europe. En 2009, le constructeur y a en effet écoulé plus des deux tiers de ses 3,19 millions de véhicules vendus.

Le groupe contrôlé par la famille Peugeot (30% du capital + 45% des droits de vote) a en outre développé des partenariats avec plusieurs concurrents : avec Ford dans les moteurs diesel, avec BMW, ou encore avec Fiat dans la production de véhicules utilitaires et de grands monospaces.

Mais l'effondrement du marché automobile en Europe et la hausse des coûts de fabrication incitent les constructeurs à se tourner vers d'autres zones, en particulier les pays émergents. PSA, qui occupe actuellement le deuxième rang des constructeurs européens (derrière Volkswagen), veut faire décoller ses ventes en Asie.

Présent en Chine depuis les années 80, le groupe familial n'y a vendu que 272 000 véhicules l'an dernier. Une misère en comparaison aux 1,4 million de Volkswagen vendus l'an dernier dans l'empire du Milieu. Nouvel objectif fixé par Philippe Varin, porter la part de marché de PSA en Chine de 3% l'an dernier à au moins 8% d'ici cinq ans.

Objectif pays émergents
Pour atteindre cet objectif pour le moins ambitieux, le groupe fourmille d'idées. Citroën vient de lancer sa C5 pour tenter de capter une clientèle d'hommes d'affaires. De son côté, Peugeot vient de lancer sa toute nouvelle 408. Cette berline est uniquement disponible en Chine.

PSA souhaite maintenant proposer des modèles dédiés aux pays émergents, en tenant compte des spécificités locales. Le Brésil et l'Inde figurent parmi les pays à séduire en priorité. La marque au lion n'abandonne pas pour autant le Vieux-continent. L'objectif est de franchir la barre des 14%, en mettant notamment l'accent sur les flottes de véhicules d'entreprise.

Outre la Chine, PSA pourrait bien croître au Japon. Selon le site de l'Expansion (01/02), Philippe Varin envisage de nouer un partenariat stratégique avec Mitsubishi Motors. PSA prendrait une participation de 30% à 50% au capital du constructeur japonais, selon la presse nippone.