Après s'être heurté aux dissensions au sein de la famille Peugeot, le projet d'alliance entre PSA et Dongfeng fait face aux réticences de certains actionnaires minoritaires, révèle ce matin le journal Les Echos. Dans un courrier adressé au président du conseil de surveillance, Thierry Peugeot, l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) défend un scénario de recapitalisation sans l'aide de l'Etat français et de Dongfeng, « dès lors que des banques sont effectivement prêtes à en garantir le succès à la hauteur nécessaire ».

« Une telle solution éviterait tous les inconvénients de l'autre, tout en étant parfaitement compatible avec le développement nécessaire des relations avec le constructeur chinois », affirme sa présidente, Colette Neuville citée par le quotidien.

L'Adam pointe plusieurs faiblesses dans les modalités de l'augmentation de capital qui verrait l'Etat français et Dongfeng rentrer tous deux à 14 % du capital, aux côtés de la famille Peugeot. Ces trois actionnaires sont-ils d'accord sur le projet d'entreprise ? « Ils devraient alors être considérés comme agissant de concert » et lancer alors une OPA, estime l'Association. « Ou bien ils n'ont pas l'intention de soutenir une stratégie commune. Il y aurait alors tout lieu de s'interroger sur le bien-fondé du schéma capitalistique envisagé qui donnerait le pouvoir - à hauteur de près de la moitié du capital - à trois actionnaires en possible désaccord. »