Drahi, premier actionnaire d'Altice, qui est derrière l'opérateur de téléphonie mobile SFR en France, proposera 4,11 euros par action en numéraire, soit une prime de 23,8% par rapport à leur cours de clôture du 10 septembre, a indiqué la société dans un communiqué vendredi.

Les actions du groupe ont bondi de près de 25% à 4,14 euros vendredi après-midi.

Elles sont en baisse de 28 % depuis le début de l'année, bien que les actions se négociaient à plus de 6 euros chacune il y a sept mois, soit bien plus que la prime proposée.

L'opération intervient après des années d'examen minutieux par les investisseurs des niveaux d'endettement élevés d'Altice Europe, qui ont pesé sur le cours de son action, bien que la société ait récemment allégé ce fardeau et ait gagné du terrain auprès des abonnés en France.

La société cotée à Amsterdam et le véhicule de rachat de Drahi, Next Private, ont déclaré dans une déclaration commune que l'offre visait à réduire la volatilité du cours de l'action ainsi que les coûts.

"L'entreprise peut mieux se concentrer sur le long terme après le retrait de la cote dans une structure entièrement privée", ont-ils ajouté, précisant que le conseil d'administration d'Altice Europe a recommandé l'offre.

L'homme d'affaires franco-israélien Drahi détient 39,85 % d'Altice Europe, selon les données de Refinitiv.

"L'histoire des actions est frustrante (pour lui) maintenant. Tout le monde se concentre sur la dette et, techniquement, il n'y a pas grand-chose à faire à ce sujet", a déclaré une source proche des discussions.

Drahi a construit le groupe par le biais d'acquisitions en France et s'est également lancé aux États-Unis, en achetant Cablevision et Suddenlink Communications et en introduisant l'unité sous le nom d'Altice USA en 2017.

Les entreprises de télécommunications doivent maintenant faire face à des investissements énormes pour développer leur prochaine génération de réseaux et suivre leurs rivaux, notamment dans la 5G.