Le quatrième homme le plus riche du globe, avec près de 30 milliards de dollars sous son matelas, vient de connaître deux déconvenues hors de l'Inde. Ses tentatives de prises de contrôle sur la firme pétrochimique en faillite LyondellBasell et sur le spécialiste des sables bitumineux Value Creation, se sont soldées par un échec.

Aujourd'hui, la presse anglo-saxonne donne au milliardaire de nouvelles intentions plus aventureuses. Selon le Wall Street Journal (17/10), l'homme étudierait la reprise de trois sociétés pétrolières spécialisées dans les "shale-gas", des gisements non conventionnel "qui se présentent sous la forme d'accumulations continues de gaz naturel réparties sur de larges volumes rocheux s'étendant à une échelle régionale", selon la définition du site junex.ca.

Selon les analystes, les exploitations sur le modèle "shale-gas" sont parmi celles qui offrent les opportunités les plus lucratives, mais elles sont également très risquées, la technologie mise en œuvre étant encore en développement.

Le Wall Street Journal est le plus précis sur les intentions de Reliance. Le quotidien économique nous apprend que le groupe indien pourrait s'associer à Atlas Energy dans l'exploitation de ses 292 000 hectares du champ Marcelus Shale, qui s'étend entre la Virginie occidentale et New York.

Reliance dépenserait entre 1 et 1,5 milliard de dollars pour s'emparer d'une partie du projet, probablement la moitié des parts.

Plusieurs compagnies internationales - dont Total au Texas - ont pris des participations importantes dans des champs gaziers américains, mais Reliance serait la première firme indienne à investir sur Marcelus Shale, un gisement très prometteur.

Aujourd'hui, les grands exploitants de gisements pétrolifères ou gaziers accueillent avec plaisir les investisseurs potentiels. Ces projets mobilisent des investissements particulièrement élevés, et les conditions de crédit sont encore trop difficiles. Du coup, vendre une partie de son projet devient une solution satisfaisante pour lever des liquidités.

Justement, avec 15 milliards de dollars de facilités de crédit, 3 milliards de cash, et 2 milliards obtenus ces derniers mois par cessions d'actions, Mukesh Ambani n'en manque pas...