Malgré une honorable quatrième place en championnat, Liverpool semble déjà décroché pour la course au titre. Surtout, c'est une évidence : les affaires du Liverpool Football Club ne sont guère florissantes.

Il y a trois ans, deux hommes d'affaires américains, Tom Hicks et George Gillett, s'étaient emparés du club en procédant à un coûteux LBO. Les deux hommes avaient levé 300 millions de livres, dont 70 millions destinés à la construction d'un nouveau stade qui n'a toujours pas vu le jour.

Aujourd'hui, Liverpool doit assumer une dette colossale de 350 millions de livres, que les deux compères ne peuvent plus honorer. Autant dire que dans les travées du stade d'Anfiled, Gillett et Hicks sont régulièrement conspués. Les supporters digèrent mal de voir leur club mis à mal par les deux cousins d'Amérique, qui sont en outre désormais incapables de lâcher le moindre investissement pour améliorer la situation sportive de la mythique équipe de Premier League.

Selon le Times, Ambani aurait émis une offre de reprise prévoyant le remboursement de 231 millions de livres de dette du club, en échange de 51% des titres.

Rumeurs et démentis
Ambani ne serait pas le seul Indien intéressé par le club de Premier League. Subrata Roy, patron du holding Sahara Group, est également sur le coup et aurait proposé un deal identique. En outre, Ambani a démenti être intéressé par le club anglais, par la voix du porte-parole de Reliance Industries, Sudeep Purkayastha.

La septième fortune du monde est déjà propriétaire d'un des clubs de foot de la Premier League indienne et possède d'importantes participations dans le championnat de cricket du pays. Malgré les démentis, les observateurs estiment qu'il n'est pas impossible que l'ami Mukesh débarque un jour sur les rives de la Mersey, le fleuve qui traverse Liverpool.

Mais de l'avis général, Subrata Roy apparaît comme le candidat le plus sérieux... si la vente a bien lieu. Car Hicks et Gillett ne semblent pas s'être encore lassés des noms d'oiseaux qui volent vers eux depuis les tribunes du stade. Les deux hommes, qui ont décliné une offre de reprise de 500 millions de livres juste avant le début de la crise financière, ont des exigences financières particulièrement élevées.

Mais plus que les récriminations des supporters, les deux investisseurs pourraient devoir subir les foudres de la Royal Bank of Scotland. Première créancière de Liverpool FC, la banque, nationalisée depuis peu, exige qu'une solution soit apportée et que 100 millions de livres, au moins, lui soient incessamment remboursés. Et RBS commence à être sérieusement agacé par les tergiversations des deux propriétaires.