Le groupe de chimie américain a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires supérieur à 50 milliards de dollars, mais le poids de sa dette (19 milliards de dollars) l'a contraint à se déclarer en faillite en janvier dernier.

Ses 27 milliards de dollars d'actifs attirent les prédateurs du secteur, dont le géant Reliance. Le principal groupe privé indien serait, selon L'Agefi (09/11), en discussions avec Lyondell-Basell pour lui racheter certains actifs.

Le groupe dirigé par Mukesh Ambani pourrait reprendre les activités américaines et européennes de Lyondell-Basell, évaluées à plus de 6 milliards de dollars. Une autre source affirme que Reliance ne convoiterait que les actifs américains, estimés à 3,35 milliards de dollars.

L'annonce pourrait intervenir le 17 novembre, jour de l'assemblée générale de Reliance.

En conflit avec son frère Anil
Considéré comme l'homme le plus riche d'Asie avec une fortune estimée à 19,5 milliards de dollars, Mukesh Ambani est par ailleurs toujours en conflit ouvert avec son propre frère. Le différent qui les oppose remonte à 2005, peu après la mort de leur père, Dhirubahi Ambani.

Selon ses dernières volontés, les deux fils devaient se partager l'empire familial : Mukesh devait obtenir la pétrochimie, fleuron du groupe, son frère Anil héritant des activités de télécoms, d'énergie et de finance.

Anil Ambani demande l'exécution de l'accord négocié par son père, selon lequel Reliance Natural Resources, devait pouvoir s'approvisionner en gaz naturel, pendant 17 ans, auprès de Reliance Industries (dirigée par Mukesh) avec un rabais de 40% par rapport au prix fixé par le gouvernement.

Or, Mukesh Ambani considère que l'accord familial pour l'approvisionnement en gaz doit être approuvé par le gouvernement et que le tarif gouvernemental doit prévaloir. L'état indien juge pour sa part que le gaz appartient à la Nation, et qu'il ne peut être vendu à un prix inférieur à celui fixé par l'État.

Les frères Ambani s'affronteront pendant plusieurs semaines devant la plus Haute cour indienne.