Le numéro trois mondial de la publicité a ainsi ajusté à la hausse sa prévision de croissance organique pour 2013, désormais prévue à 3,6% - contre 2,9% en 2012 - et non plus dans le haut d'une fourchette de 3,2% à 3,6%.

L'action s'adjuge 3,30% à 59,76 euros vers 11h10, affichant la troisième plus forte hausse du SBF 120. Elle porte ainsi sa hausse depuis le début de l'année à 32% contre 7,5% pour l'indice.

Les analystes saluent le retour à la croissance au deuxième trimestre pour Publicis, le premier des grands groupes publicitaires mondiaux à publier ses résultats semestriels.

"Au deuxième trimestre, la croissance organique s'est accélérée pour revenir à des niveaux qui rendent les investisseurs confiants dans une amélioration durable de la marge opérationnelle", estime Claudio Aspesi, analyste chez Bernstein Research.

Maurice Lévy a fait preuve d'un optimisme prudent pour le second semestre, soulignant l'absence de reprise en Europe et le ralentissement de la croissance dans les émergents.

"Nous nous attendions à une accélération plus lente au deuxième trimestre, même si nous anticipions un bon chiffre comparé au premier trimestre qui était déplorable", a-t-il dit aux analystes, faisant référence à la croissance organique de 1,3% sur les trois premiers mois de l'année.

En France, Publicis a profité au deuxième trimestre d'un comparatif favorable comparé à la période correspondante de 2012 marquée par l'attentisme lié aux élections et de lancements de campagnes initialement prévues pour le premier trimestre.

"Pouvons-nous considérez que la croissance est de retour en France ? Il va falloir patienter encore un peu", a-t-il estimé.

ZenithOptimedia, filiale de Publicis, a abaissé en juin sa prévision de croissance pour les dépenses publicitaires mondiales de 3,9% à 3,5%, soulignant notamment la récession en cours dans la zone euro.

Publicis, affiche une croissance organique de 3,2% sur les six premiers mois de l'année, donnant un chiffre d'affaires de 3,35 milliards d'euros.

Sa marge opérationnelle semestrielle progresse de 11,6% à 462 millions d'euros au-dessus du consensus Thomson Reuters I/B/E/S de 440 millions, soit un taux de 13,8%, en hausse de 0,4 point comparé au premier semestre 2012.

Maurice Lévy a réaffirmé anticiper une légère hausse du taux de marge opérationnelle en 2013 comparé aux 16,1% en 2012, avant de commencer à tirer parti en 2014 des mesures visant à réduire ses coûts.

Edité par Jean-Michel Bélot

par Cyril Altmeyer et Leila Abboud