De l'aveu même de la vice-présidente de la gestion des produits chez Google, Susan Wojcicki, AdMob est « la quintessence d'une start-up de la Silicon Valley, générant une croissance impressionnante du chiffre d'affaires annuel ».

Fondé en 2006, le spécialiste de la publicité sur téléphones mobiles aurait doublé son chiffre d'affaires l'an dernier, selon son président, Omar Hamoui. Son activité consiste à aider les éditeurs à « monétiser » leur trafic sur le mobile et à aider les annonceurs à cibler au mieux leurs clients.

Plusieurs fonds d'investissements spécialisés dans les hautes technologies (dont Sequoia Capital, Northgate et DFJ Growth Fund, Accel) apparaissent au capital d'AdMob. Google n'a pas hésité à débourser 750 millions de dollars (en actions) pour prendre le contrôle de cette régie publicitaire américaine.

Basée à San Mateo (Californie), AdMob est présente à Londres et Singapour et affirme toucher les internautes de plus de 160 pays. Son portefeuille clients comporte des marques aussi prestigieuses que variées (Coca-Cola, Adidas, Procter & Gamble, Toshiba, Ford, ...).

Google attaque frontalement Microsoft
Il y a quelques semaines, AdMob a lancé une nouvelle activité sur Android, le nouveau système d'exploitation pour mobile inventé par Google. Le leader mondial de la recherche sur internet et de la publicité en ligne vient donc concurrencer Microsoft sur son terrain de prédilection, les systèmes d'exploitation.

La firme de Seattle, qui équipe encore 90% des ordinateurs vendus dans le monde de son système d'exploitation Windows, a encore de la marge sur ce marché, mais pour combien de temps ? Le président de Google, Éric Schmidt, n'a-t-il pas clamé récemment que Google allait « investir lourdement », maintenant que « le pire de la récession » est passé ? Or, les dernières initiatives de Google s'orientent vers le web mobile.

Par ailleurs, les fondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin, figurent parmi les cinq hommes les plus puissants de la planète, selon un palmarès établi par le magazine américain Forbes. C'est Barack Obama, récent lauréat du prix Nobel de la Paix, qui arrive en tête, devant son homologue chinois Hu Jintao, le premier ministre russe Vladimir Poutine, et le président de la Réservé fédérale américaine (FED), Ben S. Bernanke.