L'éditeur de logiciels de gestion Cegid et Groupama ont signé le 19 décembre un « partenariat industriel » pour développer des offres destinées aux professionnels de l'expertise comptable et aux plus de 2,5 millions de TPE-PME.

Cet accord s'accompagne d'une prise de participation de 17,23% de Groupama dans le capital de l'éditeur, qui correspond à 15,85% des droits de vote de Cegid auprès de ses trois principaux actionnaires, dont le holding de son président Jean-Michel Aulas, ICMI.

Auparavant, ICMI détenait 19% de Cegid, le fonds d'investissements : Apax Partners (16%) et un fonds de Tocqueville Finance, Ulysse : 8,64%. On ne sait pas exactement quel est aujourd'hui le poids de ces différents actionnaires..

Très cher payé !

Mis au point durant l'été, l'accord tient compte du cour alors atteint par l'action Cegid : 48€. Groupama a donc convenu de payer 55€ par action. Mais depuis, le titre s'est littéralement effondré et moins de 28€ ce 21 décembre.

Les deux fonds d'investissement et Jean-Michel Aulas ne s'en plaindront pas. En revanche, les petits porteurs ne doivent pas parler de la même voix ! On peut supposer que l'importance de Cegid est telle pour Groupama, qui va intégrer ses progiciels aux siens, que le prix importe peu.

Transition assurée

Jean-Michel Aulas s'est engagé à rester quatre ans à la présidence du groupe qu'il a fondé. L'accord entre les sociétés prévoit aussi qu'il ne concurrence pas Cegid pendant dix ans et qu'il ne vende pas son solde d'actions à un concurrent de Groupama. Les autres actionnaires, Apax et Eurazeo, s'engagent également à ne pas céder leur solde à une banque ou une assurance.

Dans un communiqué, Cegid précise que « l'opération n'est pas susceptible d'entraîner la mise en oeuvre d'une offre publique ». Ce qui est d'autant plus dommage pour le peti tporteur...